Education : le rôle de l'Unesco

Education : le rôle de l'Unesco
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Par Euronews
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Learning World spécial Unesco, l’organisation des Nations unies pour l‘éducation, la science et la culture. L’Afrique est une des priorités de l’Unesco. Les statistiques de l’organisation montrent que près d’un quart de ses 383 programmes y sont déjà opérationnels.

Mozambique : quand les enfants éduquent les parents

Quatre fois par semaine, Jonito Antonio, 14 ans, réunit ses parents, ses soeurs, ses oncles et tantes pour des leçons de portugais et de mathématiques.

L’adolescent a bénéficié du programme “Familles sans illétrisme” – une initiative de l’Unesco qui forme les jeunes à apprendre à leur famille à lire, écrire et compter.

Au sortir de l’indépendance en 1975, le Mozambique affichait un taux d’analphabétisme de 90%. Aujourd’hui, est passé sous les 50% dans cette ancienne colonie portugaise.

Irina Bokova : égalité des chances

Pour en savoir plus sur le rôle de l’Unesco dans le domaine de l‘éducation, nous sommes allés à Paris rencontrer sa directrice, Irina Bokova.

euronews :

L’Unesco est le fer de lance du mouvement mondial en faveur de l‘éducation pour tous. Vous vous êtes fixé un objectif ambitieux – garantir l’enseignement de la lecture, de l‘écriture et du calcul à tous les enfants et adultes d’ici 2015. Est-ce vraiment réaliste ?

Irina Bokova, Director-General, Unesco

Nous avons constaté d‘énormes progrès, c’est un fait. Mais le défi consiste à assurer la qualité de l‘éducation. La question n’est plus seulement l’encadrement de l‘éducation primaire, mais aussi la qualité de l‘éducation, c’est une question d‘équité entre garçons et filles et la grande question c’est l’alphabétisation.

euronews :

Nous nous sommes aperçus à travers les reportages de Learning World, que les idées les plus innovantes ne venaient pas des ministères mais plutôt du secteur privé. Le temps est-t-il venu de ne plus compter sur les gouvernements ?

Irina Bokova

Non, je pense que les gouvernements ont encore la responsabilité première d‘éduquer les populations. Quand je dis cela, je peux vous donner de nombreux exemples de bonnes politiques gouvernementales qui ont apporté un réel changement. Nous avons vu un effort au Bangladesh – je donne toujours cet exemple – avec l’inscription des filles sous l’impulsion des politiques publiques, pour aboutir à une parité filles-garçons dans les écoles.

euronews :

Vous citez le Bangladesh pour l’accès des femmes à l‘éducation – mais il y a toujours de grandes disparités à l‘échelle mondiale. Vous êtes la première femme à diriger l’Unesco. La parité homme-femme vous est-elle particulièrement chère ?

Irina Bokova :

Oui, cette question m’est très chère. Toutes les données scientifiques, toutes les statistiques montrent que si nous améliorons l‘éducation, en particulier secondaire pour les filles, on obtient des améliorations en termes de réduction de la pauvreté, de la santé infantile, le nombre de mariages précoces diminue, elles ont la possibilité de s’impliquer dans l’activité économique et du coup, leurs enfants peuvent aller à l‘école. Donc c’est un changement immense quand les filles ont accès à l’enseignement primaire et surtout secondaire.

Sénégal : les poissonnières de la Pointe Sarène

Acheter du poisson ou des coquillages aux pêcheurs, le laver, le sécher, le stocker puis le vendre, c’est le quotidien des femmes de La Pointe Sarène depuis leur plus jeune âge. Mais

leur manière de travailler a beaucoup changé ces trois dernières années.

Depuis 2007, l’Unesco, en partenariat avec les ministères sénégalais de l’éducation et de la pêche, a mis en place un programme de formation pour ces poissonnières. L’objectif n’était pas seulement de les alphabétiser, mais aussi d’améliorer les conditions d’hygiène, d’emballage et de stockage de leurs prises. Le tout afin d’augmenter la rentabilité de leur activité.

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