Course à la Maison Blanche, course à l'argent

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Par Euronews
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Les conventions, aux Etats-Unis, marquent un tournant dans la campagne : avec elles, la course à la présidentielle entre dans une nouvelle phase. Les conventions, ce sont avant tout des méga-shows politiques et médiatiques. Le coût de celle des Républicains, cette semaine, est évalué à 123 millions de dollars. C’est la somme que le président Obama a récolté en juillet…

La campagne, c’est la bataille des idées, c’est aussi celle de l’argent. Pour l’instant, c’est Mitt Romney qui la gagne, il a encaissé le plus. Des sommes engrangées toujours plus importantes.

Aux Etats-Unis, le financement privé est la règle: dons d’entreprise, d’association, de syndicats, et de particuliers, retranchés derrières des organismes dont les dons étaient limités à 5000 dollars par an. Depuis janvier 2010, et un arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis, il n’y a plus de plafond.

D’où des dépenses parfois qualifiées d’obscènes.

Elles devraient cette année être plus élevées que jamais, on estime que le jour J en novembre, plus de 2 milliards et demi auront été dépensés dans la course à la présidentielle, dont 50% pour les campagne de publicité à la télévision.

Mitt Romney, en tête dans cette course à l’argent a récolté en juillet 186 millions de dollars, un record, contre 124 pour Obama.

Si cette tendance se poursuit, Obama serait le premier président se représentant à récolter moins de fonds que son adversaire… Cela compte-t il dans le résultat final? Ce qui est sur, l’enjeu financier est si important que les candidats passent désormais plus de temps à solliciter des fonds qu‘à rencontrer les électeurs.

La grand messe républicaine de Tampa cette semaine démarre par une première victoire pour Mitt Romney, ces trois derniers mois, c’est lui qui a engrangé le plus gros magot de campagne, or traditionnellement, le candidat qui apporte le plus d’argent gagne les clés de la Maison Blanche.

Mais la course n’est pas finie. Pour l’analyste Thomas Mann interviewé par notre correspondant à Washington, pour cette présidentielle, on s’attend à un record de dépenses, financées surtout par des donateurs privés : «Il y a un certain nombre de milliardaires et de riches millionnaires qui ont signé des chèques de plus d’un million de dollars aux différents comités de campagne. Presque tout l’argent collecté et dépensé va dans les campagnes de publicité à la télévision et à la radio. “

Dans ce pays ou le financement public des campagnes se traduit par un plafonnement strict des dépenses et ou lever des fonds est crucial pour financer publicités et frais de campagne, la bataille ne se joue pas seulement parti contre parti. Il faut compter aussi avec les puissants PAC, les comités d’action politique, des groupes privés de pression, capables de mobiliser d‘énormes de fonds pour orchestrer des campagnes ciblées à grande échelle.

Au final, c’est beaucoup d’argent qui va être dépensé d’ici novembre: “Barack Obama n’est pas en reste quand il s’agit de recueillir de l’argent. Il a battu tous les records lors de sa première campagne en 2008, 750 millions de dollars rassemblés, des contributions provenant pour la plupart de très petits donateurs. Il a collecté à peu près la même chose cette fois ci, peut-être un peu moins, peut-être seulement 700 millions de $. Romney et son parti ont collecté une somme d’argent comparable. Ils vont donc avoir beaucoup d’argent à dépenser dans la courte période qui suit les conventions. “

Si Mitt Romney disposait fin juillet de 60 millions de dollars de plus que Barack Obama pour lui disputer la Maison Blanche le 6 novembre, le désavantage de ce dernier résulte des dépenses massives des démocrates en publicités télévisées. L‘équipe démocrate rappelle que Barack Obama a lancé sa campagne en avril 2011 et soutient qu’elle a déjà investi depuis des mois dans des opérations sur le terrain, notamment dans la dizaine d’Etats potentiellement décisifs.

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