Comment lutter contre l'évasion fiscale mondiale ?

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Par Euronews
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Une liste de noms révélée dans la presse a fait grand bruit dans le monde entier : elle épingle d’innombrables personnalités officielles qui dissimulent leur argent sur des comptes offshore pour échapper à de lourdes taxes dans leur pays. Des informations qui ont soulevé l’indignation, obligeant les politiques à renforcer la lutte contre la fraude sur fond d’austérité et de hausse d’impôts.

La Commission européenne estime que l‘évasion fiscale représente un manque à gagner de mille milliards d’euros par an pour les gouvernements de l’Union. La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne se sont mises d’accord pour échanger leurs informations fiscales et ont appelé la Commission à exhorter tous les Etats membres à faire de même, après les révélations de dissimulation en Suisse qui ont poussé à la démission, le ministre français du budget, justement le gendarme des impôts.

Les gouvernements font-ils assez pour empêcher ce phénomène ? Ou les paradis fiscaux sont-ils la preuve flagrante que la pression fiscale étant trop forte dans certains pays, la fraude est trop tentante ?

Participent à cette édition : Robin Hodess, directrice du groupe promotion et recherche de l’organisation Transparency international ; Philippe Lamberts qui fait partie de la Commission des affaires économiques et monétaires et du Groupe des Verts / Alliance libre européenne et Mario Tuor, porte-parole du Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales au sein du gouvernement suisse.

Tandis que Robin Hodess prône “un échange d’informations plus important en matière fiscale sur les flux financiers” parce qu’il “contribue à lutter contre tous les types de mouvements de fonds illégaux, Philippe Lamberts va plus loin en dénonçant une hypocrisie générale : “actuellement, la liste noire officielle de l’OCDE est vide, il n’y aurait aucun paradis fiscal parce que les gouvernements préfèrent ne pas voir la réalité en face,” lance-t-il.

De son côté, Mario Tuor rappelle que la Suisse a toujours dit que “l‘échange automatique d’informations est un modèle très inefficace pour lutter contre l‘évasion fiscale” et appelle de ses voeux, un accord au niveau mondial en vue d‘établir des normes claires et solides sur la transparence.

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