La CEDH confirme la dissolution des milices nationalistes hongroises

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Par Euronews
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Le parti radical nationaliste hongrois Jobbik (Mouvement pour une meilleure Hongrie) vient de perdre un procès en appel devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) basée à Strasbourg.

Le parti contestait la décision prise en 2009 par les autorités hongroises ordonnant le démantèlement de la Garde hongroise (Magyar Garda), organisation paramilitaire constituée à son initiative. La Cour a confirmé le 9 juillet dernier que la décision du démantèlement de l’organisation, prise par le Tribunal de Budapest, n‘était pas une violation de la liberté de réunion et d’association.

Dirigé depuis 2006 par le charismatique Gabor Vona, le Mouvement pour une meilleure Hongrie s’est mué en parti politique en 2003. C’est actuellement la troisième force politique du pays (lors des élections générales d’avril 2010, elle a remporté 47 des 386 sièges du parlement en recueillant 16,67% des voix).

Jobbik est opposé tant au libéralisme qu’au communisme et rejette clairement la mondialisation. Il prône la préservation de l’identité nationale, le retour aux valeurs chrétiennes, le respect de la famille et de l’autorité de l’État. Il est également eurosceptique et opposé à l’adhésion de la Hongrie à l’UE. C’est un parti ouvertement anti-Rom, antisémite et homophobe.

C’est en 2007 que Jobbik prend l’initiative de constituer la Garde hongroise (Magyar Garda). L’organisation s’attire immédiatement les foudres du gouvernement socialiste et des partis de gauche. Forte de quelques milliers de membres, la Garda est notamment accusée d’attiser les tensions entre les Magyars et les Tziganes et de recruter de jeunes magyars en profitant de la crise économique et d’un taux de chômage élevé. Officiellement interdite en 2009, la milice continuerait à fonctionner en tant qu’association culturelle. Une Nouvelle Garde hongroise a été fondé le 25 juillet 2009.

Glissant sur la nouvelle vague populiste apparue en Europe à partir de la seconde moitié des années 1990, Jobbik inquiète par sa fulgurante ascension dans une Hongrie frustrée par la crise économique.

Mais ce qui interroge le plus l’opinion publique hongroise et internationale, c’est l’attitude du gouvernement de Viktor Orban qui, malgré la récente prise de mesures contre l’antisémitisme, s’est toujours abstenu de censurer le parti Jobbik.

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