La route indépendante du rock

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Par Euronews
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La Route du Rock, Saint-Malo, du 14 au 17 août

Comme tous les étés, la France se couvre de festivals. Pas un style musical n’est oublié, de plus grand public au plus obscur. De tous les coins de l’Hexagone de la musique s’échappe, du petit village des Alpes à la fière capitale. Mais plus rares sont les festivals avec une identité forte, dont la démarche repose sur une profonde honnêteté.

La Route du Rock de Saint-Malo s’inscrit dans cette définition en proposant, année après année, une programmation « expurgée » des grosses productions. En s’appuyant sur des labels indépendants, le line-up du festival malouin a toujours mis en lumière des groupes et des formations à la pointe de la créativité et de l’avant-garde, le tout sans frontières stylistiques.


Tame Impala

Cette année, la « collection été » s’articule encore autour de labels venant de toute la planète : Pias, ATP Recordings, Warp, Infectious Music, Matador Records, Constellation, Innovative Leisure, 4AD, Woodsist, Domimo, Modular, Bella Union, City Slang, Fat Possum, Secretly Canadians, Captured Tracks, Versatile Records, etc. Les têtes d’affiche, même si ce terme est loin de l’ADN de la Route du Rock, sont à l’image de cette variété : Nick Cave & The Bad Seeds, Gosdspeed You! Black Emperor, Tame Impala etc.

Gosdspeed You! Black Emperor

Et le public dans tout ça ? C’est simple, c’est le grand gagnant de ces quatre jours de musique. A la différence de la plupart de ces rendez-vous, il n’y a pas plusieurs concerts en même temps. Ici nul besoin de faire des kilomètres d’une scène à l’autre pour s’en prendre plein les oreilles ! Cette « non-transhumance » a également un autre bon coté, une fois une place de choix trouvée, l’amateur avisé ne la quitte pas. De plus, ceci est plus respectueux pour les artistes, car ces derniers ne sont pas dérangés par d’incessants va-et-vient.

D’accord, la côte bretonne nous réserve souvent une journée de pluie. Et cette pluie, après avoir retrouvé sa veille copine la terre, en fruit de leur amour, nous offre cette boue, veille connaissance du festival bretillien. Mais les habitués, en vieux roublards, ont appris à la braver, drapés dans des imperméables jaunes et chaussés de bottes bleues.

Le public n’est pas sur l‘océan, mais bien dans le fort de Saint-Père. Mais qu’importe, il fait comme s’il s’amusait sur un bateau. Avant d’embarquer dans ce grand navire de pierre, et sachant que les lives ne commencent qu’à 18 heures, les festivaliers peuvent toujours bronzer l’après-midi sur la plage de Bon-Secours. Une plage où se produiront cette année DJs et musiciens des labels français Clapping Music, Hands in the Dark et Désire.

La plage de Bon-Secours – Crédit Photo : Pauline Auzou

L’édition 2013 investie des espaces inédits


Julia Holter – Crédit Photo : Jose Wolff

Pour les plus pressés, la soirée d’ouverture du mercredi 14 août se tiendra dans la salle de « La Nouvelle Vague » – c’est une première – où se succéderont sur scène Austra, Clinic et la voix extatique de Julia Holter, pour une programmation sortie entièrement du catalogue du label anglais Domino. Une autre nouveauté de cette 23ème édition réside dans la présence d’une scène parallèle à l’entrée du fort. Mais, encore une fois, les groupes joueront sur celle-ci en alternance avec la scène principale, pour ne pas perdre une miette des notes de musique et en dégustant, bien sur, une galette-saucisse.

Nick Cave and The Bad Seeds – Crédit Photo : Cat Stevens

À coté d’un Nick Cave de plus en plus inspiré, de l’indépendance politique et instrumentale des Godspeed et des effluves psychédéliques des Tame Impala, le public aura la possibilité d’assister à l’effusion électronique de Fuck Buttons, Hot Chip, TNGHT et Disclosure (radicalité, inventivité et hédonisme).


TNGHT- Crédit Photo : Christina Kernohan

Et d’autres rendez-vous à ne pas manquer : le rock mutant en perpétuelle transformation de !!!, Bass Drum of Death, Suuns, Parquet Courts et Moon Duo (des riffs, de l’urgence et des boucles) ; l’invocation folk de Local Natives, Woods, Efterklang et Junip, nous venant de Californie, de Brooklyn, du Danemark et de Suède ; des objets non identifiés comme Jacco Gardner, Jackson Scott, Allah-Las et Widowspeak (voix masculines et féminines inclassables) et les locaux Concrete Knives, Electric Electric et Zombie Zombie qui ne s’épargnent aucune bonne influence extérieure.


Concrete Knives – Crédit Photo : Roch Amando

Après ce voyage en terres connues et inconnues, les vacances auront un autre parfum.

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VICENÇ BATALLA / VINCENT COSTE

Consultez la programmation de cette édition de la Route du Rock

Photo d’illustration : crédit Julien Nedelec

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