GTA V, le jeu vidéo de tous les superlatifs

GTA V, le jeu vidéo de tous les superlatifs
Par Vincent Coste
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Les gamers du monde entier avaient depuis longtemps coché la date du 17 septembre sur leur agenda. C’est en effet ce mardi que sort le cinquième opus de la série Grand Theft Auto, une sortie qui sera simultanée dans de nombreux pays.

L’attente a été longue, soit cinq ans après la sortie de GTA IV en avril 2008. Avec parcimonie, l’éditeur américain Rockstar Games a abreuvé les fans de captures d’écran du jeu et de bandes-annonces pour faire monter la pression et l’attente des joueurs. Disponible en précommande, le jeu serait d’ores et déjà en tête des ventes sur plusieurs revendeurs en ligne.

Le budget investi dans le développement du titre est à la hauteur des attentes qu’il suscite. Selon le quotidien écossais The Scotsman – le jeu a été développé par Rockstar North, une filiale installée à Edimbourg – le coût total de la production avoisinerait les 200 millions d’euros, soit le plus gros budget de l’histoire du jeu video. Le précédent « record » appartenait au jeu en ligne Star Wars : the Old Republic qui avait nécessité entre 90 et 150 millions d’euros. Dans l’industrie du « divertissement » dans son ensemble, seul le cinéma peut rivaliser. Pirates des Caraïbes 3 a ainsi coûté la bagatelle de 300 millions de dollars (225 millions d’euros), soit le coût de production le plus important à ce jour.

Mais sans sortir une boule de cristal, les retombées de GTA V seront bien plus grandes que celles du blockbuster des studios Disney. Analystes et spécialistes du secteur prévoient ainsi des recettes de plus d’un milliard d’euros et plus de 25 millions d’exemplaire vendus dès la première année de commercialisation. GTA V est donc un véritable OCNI, objet culturel non identifié. Le développement du titre a exigé plus de quatre ans de travail. Plus de 300 personnes ont participé au projet, dont des anciens policiers et des anciens membres de gang de Los Angeles.

Los Angeles, la mégapole californienne, rebaptisée Los Santos (la citée des Saints) dans le jeu, est le cadre des aventures des trois protagonistes de GTA V. Contrairement aux précédents volets, le joueur pourra en effet présider aux destinées de trois personnages : le braqueur repenti Michael, l’escroc invétéré Frankin et Trevor, le psychopathe de la bande. Spécificité de la franchise GTA, le terrain de jeu est encore plus immense. Par rapport à GTA quatrième du nom, la carte du « monde » du petit dernier serait trois à quatre fois plus grande. Un environnement à l’image de la démesure. De plus, comme à l’accoutumée, les joueurs pourront parcourir ce vaste monde grâce à de nombreux véhicules, dont un … sous-marin ! Les heures de jeux avancées pour accomplir toutes les missions sont de l’ordre d’une centaine. La série s’est toujours inscrite dans les jeux dits « open world » où le joueur est libre de ses mouvement dans un vaste univers.


Michael, Frankin et Trevor, les trois “héros” de GTA 5

Cette liberté est justement un des principaux reproches fait à GTA. Le joueur est libre de tout faire : jubilatoires pour certains et répréhensibles pour d’autres. Il est ainsi possible de tuer à tout-va, d’écraser des animaux ou de se rendre dans des clubs de striptease. Ce nouvel opus apporte encore plus de réalisme. Cette violence induite et supposée de la sulfureuse franchise Grand Theft Auto a provoqué indignation et protestations. Aux États-Unis, des sénateurs ont même tenté de faire interdire GTA V. Dans de nombreux pays, la vente du jeu est interdite aux moins de 18 ans. Mais cette interdiction reste toute théorique. L’éditeur, lui, affirme que son jeu est un reflet de notre société, de ses travers et de sa violence. Pour de nombreux joueurs, GTA est l’exutoire ultime.

Malgré les efforts déployés par l’éditeur pour contrôler la communication et la distribution de son futur « carton », quelques hics ont pourtant enraillé la belle machine. Ici et là, des exemplaires de GTA V ont trouvé preneurs dès le weekend dernier. En France, de longues files d’attentes ont par exemple été observées devant des magasins de jeux vidéo de la capitale, après que ceux-ci eurent posté des messages énigmatiques sur les réseaux sociaux. Les « élus », après avoir réglé leur achat en liquide, le sourire aux lèvres et en ayant le sentiment d’avoir transgressé les règles, ont exhibé le précieux boîtier aux yeux du monde. Des exemplaires ont également été livrés trop tôt par de grands sites de vente en ligne. Ces « ratés » ne sont pas du tout du goût de l’éditeur qui a indiqué que des mesures seront prises.

Un homme heureux sur Twitter :

J'en place une aux boutiques de jeux vidéo du Boulevard Voltaire qui ont déjà reçu GTA V pic.twitter.com/IVPdqdhdse

— Redouane (@r0uge1) September 14, 2013

Dans un premier temps, le jeu sortira uniquement sur Xbox 360 et Playstation 3, des machines en fin de vie. Mais l’éditeur a poussé ces plateformes dans leurs derniers retranchements. Pour l’instant, aucune date n’a été communiquée pour une sortie sur ordinateur. Un oubli que des millions d’internautes regrettent sur la toile. De nombreuses pétitions fleurissent ainsi pour réclamer une version PC du titre.

Enfin, en octobre prochain, une nouvelle étape sera franchie. Les joueurs du monde entier pourront en effet s’affronter en ligne grâce à GTA online, qui sera plus qu’un simple mode multi-joueurs de GTA V. Selon des informations révélées par un responsable de Rockstar, la déclinaison online disposera de 700 missions spécifiques.

Une simple question pour finir : sera-t-il possible de faire mieux dans cinq ans ? A moins d’une catastrophe industrielle, GTA VI sera à n’en pas douter… le jeu ultime.

La saga GTA est une véritable « cashmachine » pour son éditeur Rockstar games. En novembre dernier, Strauss Zelnick, le PDG de Take-Two Interactive (la maison mère de Rockstar), révélait que le jeu s’était vendu à plus de 125 millions d’exemplaires toutes versions confondues. Les joueurs découvrent pour la première fois Grand Theft Auto en octobre 1997. Déjà le jeu s’entoure d’une réputation sulfureuse. Les bases qui ont fait le succès de la série sont déjà là : violence et liberté de mouvement dans un monde immense où tout est permis. Seules les limites techniques des consoles et ordinateurs de l’époque (PC et Playsation première du nom) brident l’expérience vidéoludique. Episode après épisode et grâce à l’avènement de machines toujours plus puissantes, la série GTA est devenue un des métronomes de l’industrie du jeu vidéo. Cette industrie, qui est s’est développée, s’est structurée, est depuis une dizaine d’année mature. Le jeu vidéo est même devenu la première industrie culturelle au monde. En 2012, le chiffre d’affaires du secteur a été de pratiquement de 60 milliards d’euros. Celui-ci devrait atteindre plus de 75 milliards d’euros en 2015. En comparaison, le revenu généré par le cinéma (projection en salles) a représenté un peu plus de 34 milliards de dollars, soit 25 milliards d’euros en 2012.

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