Philippines : un hôpital dans la valise de Médecins Sans Frontières

Philippines : un hôpital dans la valise de Médecins Sans Frontières
Par Joël Chatreau
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Médecins Sans Frontières a déjà des éclaireurs aux Philippines, dans la province de Leyte, l’une des plus dévastées par le typhon Haiyan. Au moins une vingtaine de membres de MSF sont à l’oeuvre, et ils reçoivent du renfort petit à petit. Ce mardi, cinquante médecins urgentistes, chirurgiens, infirmiers, experts en logistique et même psychologues sont arrivés à l’aéroport de Mactan-Cebu, au centre de l’archipel. La grande ville de Cebu, située à l’ouest de l‘île de Leyte, servira de base arrière à Médecins Sans Frontières. “Une centaine de secouristes de l’ONG devraient être sur place en fin de semaine”, estime Marie-Noëlle Rodrigue, la directrice des opérations de MSF France.

Le premier obstacle pour les sauveteurs a été le manque d’accès aux zones dévastées, ils ont dû utiliser des motos dans un premier temps, puis terminer leur parcours à pied. Le déblaiement commence à être organisé par les autorités philippines, et certains habitants aident à dégager les voies, essentielles pour acheminer les secours. Tous les hôpitaux de la région sont détruits, alors cela sera particulièrement utile pour transporter l’hôpital de campagne de Médecins Sans Frontières, qui ne pèse pas moins de 34 tonnes. “Cet hôpital a l’avantage d‘être modulable”, explique Marie-Noëlle Rodrigue à Euronews. “Il comporte 9 tentes qui peuvent être climatisées ou chauffées, selon la température. Deux de ces tentes peuvent être aménagées en blocs opératoires, les autres servent à donner des soins intensifs ou à abriter une hospitalisation classique”.

Marie-Noëlle Rodrigue

En attendant l’hôpital de campagne, les spécialistes de MSF doivent évaluer les besoins des Philippins, soigner les blessés, mais aussi s’occuper particulièrement des enfants et des femmes enceintes, être à l‘écoute des survivants traumatisés…L’ONG française a aussi dans ses bagages 300 tonnes d’aide de première urgence, des tentes, des couvertures, de la nourriture et de l’eau potable, des ustensiles de cuisine, des produits pour l’hygiène. Pour la directrice des opérations de Médecins Sans Frontières France, “la menace des épidémies est pour le moment limitée”. “Les épidémies ne sont pas transmises par les cadavres”, tient-elle à rappeler. “Ce qui est peut-être à craindre plus tard, c’est la résurgence des maladies endémiques, comme le choléra”.

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