Twitter : après un message jugé raciste, elle est licenciée

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Par Euronews
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“Je pars pour l’Afrique. J’espère que je n’attraperai pas le sida. Je plaisante, je suis blanche.” Voici le tweet qui a coûté à Justine Sacco sa place de responsable de communication chez IAC (InterActiveCorp).

Vol paisible, arrivée mouvementée

La jeune femme a posté ce tweet peu de temps avant d’embarquer pour son vol Londres-Cape Town, en Afrique du Sud. Dix heures plus tard, à son atterrissage, Justine Sacco ne s’attendait pas à être au coeur d’une polémique gigantesque et d’un déferlement numérique rageur.

Prise pour cible par des utilisateurs de Twitter, un hashtag #HasJustineLandedYet (NDLR : Justine a-t-elle déjà atterri) est créé pendant son vol. Une centaine de tweets autour de ce mot-clé sont alors publiés et le tollé médiatique ne se fait pas attendre. Le célèbre site de buzz Buzzfeed s’empare de l’histoire.

Cette jeune Américaine, dont les comptes Facebook et Twitter ont été supprimés se retrouve désormais sans emploi, virée à distance par IAC, mais non sans ressources ( son père n’est autre que Desmond Sacco, magnat minier sud-africain). Elle était la chef de la communication de la société IAC, éditrice de sites tels que Meetic, the Daily Beast ou Vimeo.

Excuses faites, licenciement approuvé

C’est avec un communiqué de presse que la désormais ex-responsable de IAC a présenté ses excuses au peuple sud-africain: “Les mots ne peuvent pas dire à quel point je suis désolée et combien il est nécessaire que je présente mes excuses aux Sud-Africains […] Il y a une grave crise liée au SIDA dans ce pays et malheureusement, il est très facile de parler de façon cavalière d’une épidémie à laquelle on n’a jamais été confronté directement”. Elle a par la suite avoué être honteuse de son message car elle était elle-même née en Afrique du Sud.

L’entreprise s’est empressée de déclarer que “les déclarations blessantes (de Justine Sacco) ne reflètent pas les vues et les valeurs d’‘IAC”.

Réseaux sociaux et débâcle professionnelle

Ce n’est pas la première fois qu’une déclaration sur un réseau social entraîne une sanction ou même un licenciement. Certains se sont laissés piéger par l’attrait des réseaux sociaux qui encouragent à toujours plus de partage.

Certains se sentant à l’abri ont exprimé leur mécontentement et en ont subi les conséquences. Comme cette employée de l’enseigne Leclerc qui s’est plainte sur son compte Facebook en évoquant notamment « des réflexions de bâtards », « certaines grosses connes » ou encore ses « horaires à la con ».

Un employé français d’une entreprise de jardinage avait posté sur son compte qu’ « après 2 semaines et 3 jours de vacances, ça va être dur très dur », alors qu’il était censé être en arrêt maladie.

D’autres ont lancé des injures à l’encontre de leur entreprise en oubliant que ces posts sont accessibles à tous sur la toile. Comme ces cadres d’une société de conseil en informatique qui après avoir avoué se moquer d’une supérieure hiérarchique et quelques médisances plus tard au sujet de leur entreprise ont été remerciés pour faute grave.

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