Coronavirus : le dromadaire montré du doigt dans la transmission à l'homme

Coronavirus : le dromadaire montré du doigt dans la transmission à l'homme
Par François Chignac
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D’après une étude américaine, le virus mortel pourrait passer directement des animaux aux humains. L’OMS, prudente, attend confirmation.

C’est une nouvelle qui interpelle dans la région. Le coronavirus, (Middle-East Respiratory Syndrome, MERS), qui provoque des problèmes respiratoires aigus et a tué des dizaines de personnes au Moyen-Orient, pourrait passer directement des animaux aux humains. L‘étude, publiée mardi aux États Unis, pointe les dromadaires, de quoi inquiéter dans le Golfe, car ils sont élevés comme des animaux domestiques aussi bien en Arabie Saoudite qu’aux Émirats Arabes Unis ou au Qatar, alignés sur des courses qui forment une des traditions régionales la plus ancrée entre septembre et mars de chaque année.

Ce nouveau virus, dit du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient, a touché depuis septembre 2012 à l‘échelle mondiale 182 personnes, dont 79 ont trouvé la mort, selon le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’Arabie Saoudite totalise la majorité des victimes. La dernière en date, une femme de 81 ans, est décédée il y a moins d’une semaine, portant à 61 le nombre de décès dus à la maladie dans le royaume.
Jusqu‘à récemment, les informations sur l’origine du virus étaient limitées.

Les symptômes et affections tournaient autour de problèmes respiratoires aigus, avec fièvre, toux, essoufflement, puis pneumonie, problèmes gastro-intestinaux et parfois insuffisance rénale. Mais des chercheurs de l’Université de Columbia ont établi que le virus est “extraordinairement commun” chez les dromadaires depuis au moins une vingtaine d’années. “Dans certaines parties de l’Arabie Saoudite, les deux tiers de ces animaux ont leurs voies respiratoires touchées”, il est donc “probable que les dromadaires soient la principale source d’infection des humains”.

Les chercheurs s’appuient sur des prélèvements sanguins opérés dans l’anus et les naseaux de plus de 200 dromadaires en Arabie Saoudite entre novembre et décembre 2013. Résultat : 74% des animaux présentent des anticorps propres au MERS ainsi que le virus lui-même, en particulier dans les sécrétions nasales.

Les infections par le MERS se sont concentrées en Arabie Saoudite, au Qatar, aux Émirats Arabes Unis. Mais d’autres cas ont été relevés en Allemagne, France, Grande Bretagne, Jordanie, Tunisie, pour la plupart chez des personnes hospitalisées ayant voyagé au Moyen Orient pendant la période considérée comme pic de transmission.

Pour l’heure, il n’existe aucun vaccin pour l’homme. Seuls des traitements sont à l‘étude, tout comme sont testés en laboratoire des vaccins pour les animaux.

Crédits photo/motorbikematt

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