La réélection du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a été évidemment confirmée. Sa victoire est très large : il rafle officiellement 81,53% des voix, alors que son principal rival, Ali Benflis, n’obtient que 12,18% des suffrages. Cette victoire était annoncée depuis des mois, depuis la “révélation” de sa candidature, et rien n’a pu contredire ce pronostic depuis. A 77 ans, le vétéran de la guerre pour l’indépendance n’a pourtant plus toutes ses facultés de mobilité et d‘élocution à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Il se maintient seulement grâce à une caste surnommée “Le Pouvoir” (en français), autrement dit l’armée algérienne et le parti unique, le Front de Libération Nationale (FLN), qui contrôlent ensemble la vie politique depuis plus de cinquante ans.
Et puis, le président sortant, bien que diminué, garde le soutien d’une partie de la population car il est toujours considéré comme un bouclier face aux mouvements islamistes qui sévissent dans la zone saharienne. Les Algériens ne veulent pas revivre la “décennie noire” de la guerre civile durant les années 90. Elle avait fait près de 200.000 morts. Néanmoins, “Le Pouvoir”, à bout de souffle comme son candidat, ne vient-il pas d’organiser son “enterrement de première classe” ? Les lendemains de l‘élection nous le diront…
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