Nucléaire iranien : l'accord à portée de main

Nucléaire iranien : l'accord à portée de main
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Par François Chignac
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C’est début mai que l’Iran et les cinq membres du conseil de sécurité, plus l’Allemagne, vont s’atteler à la rédaction du projet d’accord définitif sur le nucléaire iranien. Cette réunion se tiendra à New York entre le 5 et le 9 mai et se concentrera sur les volets techniques de l’accord. Les négociations politiques seront abordées une semaine plus tard à en Autriche.
Faut-il pour autant être optimiste ? Oui, si l’on en croit le président iranien Hassan Rohani qui a déclaré il y a trois jours qu’un accord était à portée de main. Autrement dit la date butoir du 20 juillet pour régler la question devrait être tenue comme le stipulait l’accord intérimaire signé en novembre dernier entre les différentes parties.

Réduction de 70% de son arsenal controversé

L’Iran et les pays du groupe 5+1 ont déjà eu trois séries de négociations afin de préparer l’accord final. La quatrième et dernière, en Autriche, le 13 mai prochain, permettra de s’atteler à la rédaction de l’accord final. Elle risque d‘être ardue. Notamment parce qu’il reste des pierres d’achoppement. La République islamique demeurera inflexible sur le nombre de centrifugeuses qu’elle pourra posséder et les discussions autour de la taille de son programme d’enrichissement d’uranium risque de poser problème. Reste enfin le maintien ou non du réacteur à eau lourde d’Arak. Il est situé au sud-ouest de Téhéran. En théorie, il est susceptible de fournir du plutonium nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Téhéran affirme que ce réacteur de 40 mégawatts n’a qu’un but, celui de la recherche médicale. L’Agence internationale de l‘énergie atomique (AIEA) demeure circonspecte et surveille de très près sa fabrication.
Les États Unis ont proposé de transformer ce réacteur à eau lourde en réacteur à eau légère. Hors de question a rétorqué l’Iran qui a proposé d’en modifier sa conception afin de limiter le plutonium fabriqué. Oû en sont les tractations ? Pas loin d’un compromis semble-t-il puisque Ali Akbar Salehi, le chef de l’Organisation iranienne de l‘énergie atomique (OIEA), a déclaré il y a trois jours que la question du réacteur d’Arak était “pratiquement réglée”. L’optimisme est donc de rigueur, notamment au regard du dernier rapport de l’Agence internationale de l‘énergie atomique (AIEA) qui écrivait le 17 avril que l’Iran avait réduit de 70% son arsenal nucléaire controversé.
Le 24 novembre, l’Iran avait accepté de limiter son programme nucléaire, qu’elle affirme pacifique, en échange d’un assouplissement des sanctions économiques prises dans le cadre des résolutions de l’ONU. Cet accord provisoire était entré en vigueur le 20 janvier dernier.

Photo: Téhéran affirme que le réacteur d’Arak, de 40 mégawatts, n’a qu’un but, celui de la recherche médicale

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