Les origines de notre Univers ne sont plus très loin !

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Par Euronews
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L‘équipe de la collaboration Bicep2 basée au pôle Sud a récemment fait une découverte pour le moins exceptionnelle : elle a détecté des traces des ondes gravitationnelles primordiales émises environ 380.000 ans à peine après le Big Bang. Des ondes susceptibles de nous renseigner sur l’origine et l’histoire de notre Univers. Mesurer ce signal vient notamment accréditer la thèse de son inflation.

Einstein voyait déjà dans les ondes gravitationnelles, des oscillations de la courbure de l’espace-temps. Les découvertes de Bicep2 semblent confirmer son hypothèse. Mais elles s’ajoutent surtout aux nombreuses données collectées par la mission Planck de l’ESA (Agence spatiale européenne) qui étudie elle aussi la lumière rémanente du Big Bang. “Les annonces faites par Bicep2 étaient plutôt surprenantes – non seulement pour les équipes de Planck, mais aussi pour les spécialistes du monde entier -, souligne Jan Tauber, responsable scientifique du projet Planck, “en raison de l’importance de la force du signal qu’ils ont détecté”.

Reste à déterminer si cette première empreinte des ondes gravitationnelles primordiales jamais détectée remonte bien aux prémices de l’existence de l’Univers ? D’après certains scientifiques, les résultats de Bicep2 ont pu être faussés par l‘émission des poussières de la Galaxie. Des questions demeurent au sujet de cette observation qui devra également être corroborée par d’autres relevés.

La quête de ces ondes est donc loin d‘être achevée et elle est notamment menée près de Pise, à l’Observatoire européen pour la gravitation grâce à l’interféromètre VIRGO. Grâce à cet équipement qui se compose de deux tunnels perpendiculaires de trois kilomètres de long, on peut mesurer les variations de distance générées par une onde gravitationnelle traversant la Terre. Un phénomène qui s’avère délicat à mesurer au sol. D’où l’idée de poursuivre cette traque dans l’espace.

C’est le sens de la mission européenne LISA. Les miroirs qui seront alors utilisés seront placés très loin les uns des autres pour améliorer la précision des mesures. “LISA signifie “antenne spatiale à interféromètre laser” : c’est une constellation de trois satellites éloignés d’environ un million de kilomètres”, explique Paul McNamara, scientifique en charge du projet d’exploration LISA, “nous évaluons la distance de deux bras la reliant – ce qui est très proche de ce que nous faisons sur Terre – et en comparant la longueur des bras, nous mesurons le signal des ondes gravitationnelles”. Ce trio de satellites suivra la course de la Terre à une certaine distance pour compenser les forces gravitationnelles.

Après une mission d’exploration menée l’an prochain, LISA ne devrait être lancée qu’en 2034. Mais que représentent vingt ans quand il s’agit de résoudre quelques-unes des interrogations les plus anciennes de l’Humanité ? “Toutes les fois que les Hommes ont braqué leurs instruments vers le ciel”, insiste Jean-Yves Vinet, porte-parole de la collaboration VIRGO, “ils ont appris des choses parfaitement inutiles dans un premier temps, mais qui ont permis de faire avancer la science. La science, au bout de compte, c’est utile et comprendre comment fonctionne l’Univers, c’est pouvoir faire des choses”, conclut-il.

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