Ukraine, Géorgie et Moldavie scellent leur ancrage en Europe

Ukraine, Géorgie et Moldavie scellent leur ancrage en Europe
Par Euronews
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Cette signature, c’est le symbole de leur émancipation vis-à-vis de la Russie. Géorgie, Moldavie, Ukraine. Les trois anciennes républiques soviétiques ont signé des Accords d’Association avec l’Union européenne malgré les pressions de Moscou.

“ A Kiev et ailleurs, des gens ont donné leur vie pour ces liens plus étroits avec l’Union “, a rappelé le président du Conseil européen Herman Van Rompuy.

Ce rapprochement, ces pays le concoivent comme la première étape vers une adhésion future, bien que Bruxelles n’ai donné aucune garantie. Pour le nouveau président ukrainien, Petro Porochenko, à l’Europe maintenant de prendre ses responsabilités.

“ Au cours des derniers mois, l’Ukraine a payé le prix fort pour réaliser son rêve européen. Il faut que cela vaille la peine. Et que l’Union européenne s’engage enfin à dire que lorsque l’Ukraine sera prête, elle adhèrera. C’est une déclaration qui ne coûterait rien à l’Union européenne mais qui vaut de l’or pour mon pays “, a-t-il déclaré très solennel.

Les accords d’association impliquent des réformes et instaurent le libre-échange entre les 28 et leurs trois partenaires. Leurs économies sont censées en bénéficier. Reste à voir comment réagira la Russie, qui est un partenaire commercial très important pour ces trois pays. Elle prédit déjà de graves conséquences dans le cas de l’Ukraine.

Cette prise de distance avec Moscou, la Moldavie l’assume. Elle lui vaut déjà un embargo russe sur ses exportations de vin. Mais pour le Premier ministre, Iurie Leanca, la voie est toute tracée.

“ Une fois que vous avez choisi votre chemin, que vous avez fixé vos objectifs, vous ne pouvez pas montrer des signes de faiblesse ou d’hésitation. Vous devez seulement faire preuve de détermination. Et ensuite, le résultat sera celui que vous attendiez. C’est précisément la leçon ukrainienne. Nous devons être plus déterminés à poursuivre les réformes, à montrer à nos peuples les résultats de ces réformes, à expliquer que l’intégration européenne est la seule alternative si vous voulez créer un Etat moderne, perenne, qui fonctionne “, a-t-il expliqué au micro d’euronews.

Le premier ministre géorgien, Irakli Garibashvili, en appelle, lui, aux républiques sécessionnistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud qui avaient fait l’objet d’une guerre-éclair avec la Russie en 2008.

“ Quand nos frères d’Abkhasie et d’Ossétie du sud verront ces grands changements dans notre pays, en Géorgie, quand ils verront les infrastructures développées, l’agriculture développée, l‘éducation améliorée, la couverture sociale, les conditions sociales, ils voudront aussi, un jour, nous rejoindre et avoir cette réconciliation “, assure-t-il.

Quant à savoir si les relations entre les Occidentaux et les Russes peuvent dégénérer davantage, l’ambassadeur russe auprès de l’Union européenne, Vladimir Chizhov, en doute. Il y a aujourd’hui trop d’intérêts en commun pour risquer l’escalade.

“ Vous savez, je pense que ces histoires de deuxième guerre froide sont déplacées. La guerre froide était en premier lieu un phénomène de confrontation idéologique, de deux idéologies totalement différentes, qui bien sûr influençaient les politiques dans les champs diplomatique et militaire. Mais l’origine était l’incompatibilité de deux idéologies. Or ce n’est plus le cas. Je ne vois aucun problème entre la Russie et l’ouest que ne puisse être résolu par des moyens diplomatiques, par le biais de négociations “, conclut Chizhov. La suite le dira…

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