Hervé Gourdel : une vidéo du campement des bourreaux diffusée en Algérie

Hervé Gourdel : une vidéo du campement des bourreaux diffusée en Algérie
Par Joël Chatreau
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C’est une découverte importante pour poursuivre la traque des assassins de Hervé Gourdel. Le quotidien algérien El Watan a révélé le 9 octobre que l’armée a fini par localiser les lieux du campement où l’otage français a été détenu dans le parc national du Djurdjura, en Kabylie. C’est également sur ce site, estime l’ANP (L’Armée nationale populaire), que le groupe islamiste armé Jund al-Khilafa aurait filmé la vidéo dans laquelle il déclarait faire allégeance au mouvement Etat islamique. Le bivouac, situé dans la forêt d’Aït Ouabane tout près de l’endroit où a eu lieu l’enlèvement, paraît avoir été abandonné dans l’urgence. Les commandos parachutistes algériens ont retrouvé sur place des provisions alimentaires, des ustensiles, des vêtements et chaussures mais aussi des obus et un téléphone portable qui contiendrait de précieuses photographies pour l’enquête. Au milieu se trouvent les restes d’un feu et d’une carcasse de vache qui a été rôtie.

L’armée algérienne a filmé le campement avant de le détruire. Les images ci-dessous ont été diffusées par la télévision publique:

Mille hommes continuent de ratisser cette région d’Iboudrarène mais ils ne voient toujours aucune trace du corps de Hervé Gourdel. En revanche, le reporter d’El Watan a obtenu des informations auprès du chef d‘état-major de la Première région militaire qui commande l’opération dans la montagne du Djurdjura. Non plus 15 membres de Jund al-Khilafa ont été identifiés, comme l’avait annoncé le ministre algérien de la Justice le 2 octobre dernier, mais 32 en tout. Des moyens perfectionnés permettant une reconnaissance de la voix et de l’empreinte de la pupille ont été utilisés pour cela.

L’armée affirme désormais connaître notamment les cinq islamistes qui ont directement participé à l’assassinat du guide de haute montagne français. Le principal bourreau, qui l’a décapité, serait le mufti (chef religieux sunnite) de l’organisation criminelle, un Algérois d’une cinquantaine d’années. Le chef du groupe, on le sait, s’appelle Abdelmalek Gouri, un ancien bras droit du chef d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Originaire de Boumerdès, il a été emprisonné pendant cinq ans, déjà accusé de terrorisme. Enfin, les trois autres hommes auraient entre 20 et 54 ans et seraient originaires de Boumerdès et Bouira, dans le nord de l’Algérie.

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