Quel impact sur les marchés pour la fin du QE3 ?

Quel impact sur les marchés pour la fin du QE3 ?
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
PUBLICITÉ

Bienvenue dans Business Middle East. Cette semaine, nous nous intéressons de près à la réserve fédérale des Etats-Unis sur le point de mettre fin à son programme d’achat d’actifs.
L’objectif était d’injecter des liquidités pour faire baisser les taux du secteur immobilier et encourager les investisseurs.
La reprise économique qui semble se confirmer aux Etats-Unis rend cet outil choc désormais moins utile.
Certains investisseurs, en Europe ou au Moyen-Orient n’en sont pas si sûrs et s’inquiètent des conséquences économiques.

La réserve fédérale est sur le point d’annoncer la fin de la troisième phase d’assouplissement quantitatif. Un système qui consistait à injecter massivement des liquidités pour racheter des actifs.

Si l‘économie américaine continue sa croissance et si les marchés financiers restent stables, les décideurs de la Fed pourront envisager de relever leurs taux directeurs, probablement l‘été prochain.

Après la crise financière, la Fed a utilisé le programme d’assouplissement quantitatif à trois reprises afin de fluidifier le crédit, de diminuer le coût de l’emprunt pour les acheteurs et de stimuler l’investissement afin de créer des emplois.

Le premier cycle, en 2010, a permis d’injecter près de deux mille milliards de dollars dans l‘économie.

Le deuxième cycle, QE2, lancé en juin 2011, voit la Fed racheter pour 600 milliards de dollars de bons du trésor.

Enfin le QE3, depuis août 2012, a commencé par injecter 40 milliards chaque mois puis 85 milliards à partir de janvier 2013.

Depuis janvier dernier, la Fed aura injecté 789 milliards de dollars.

Au cours de ce troisième cycle, l‘économie américaine s’est relevée, le chômage est descendu sous les 6% et l’inflation a légèrement augmenté.

Tout cet argent peu cher a boosté les marchés au Moyen-Orient, en Europe et en Asie.

Cependant, les marchés financiers s‘étaient effondrés lorsque la Fed avait mis fin aux cycles 1 et 2. Aujourd’hui, les investisseurs ne sont donc pas particulièrement rassurés.

Daleen Hassa, euronews:
“Afin de mieux comprendre, nous recevons, Nour Eldeen Al-Hammoury, responsable des stratégies de marché chez ADS securities.
Est ce que l‘économie américaine est suffisamment remise pour se poursuivre sans l’aide de la Fed?
Que doivent en penser l’Asie et l’Europe?”

Nour Eldeen Al-Hammoury:
“Il y a du mieux mais on ne peut pas dire que le rétablissement soit aussi important que ce que tout le monde espère. Le PIB est de plus en plus basé sur les stocks ce qui ne veut pas dire que les ventes augmentent.
Le ralentissement de l‘économie demeure et jusque là il n’y a pas de stratégie définie pour stopper ce ralentissement. En outre, le ralentissement en Europe et en Asie est à garder en considération car il est peu probable que l‘économie américaine se développe seule,”

Daleen Hassa, euronews:
“Les marchés du Moyen-Orient ont bénéficié des mesures de la Fed. Si il n y a plus d’argent pas cher, cela va-t-il réduire leur croissance ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury:
“Il ne s’agit pas seulement des marchés du Moyen-Orient, il s’agit des marchés mondiaux et spécialement des marchés émergents: la bourse de Dubai a été une des plus performantes au monde. Cependant, nous verrons d’autres baisses d’ici à la fin de l’année. Ces marchés sont très sensibles à n’importe quel évènement.
Ces marchés vont encore bénéficier de ce qui se passe en Europe. N’oublions pas non plus que cette région a ouvert ses portes aux investisseurs étrangers. Alors avec la fin des QE de la Fed, nous devrions voir de nouvelles baisses et si le ralentissement général continue, les marchés, y compris ceux du Moyen-Orient, poursuivront leur correction à la baisse,”

Daleen Hassa, euronews:
“La Fed devrait bientôt annoncer l’augmentation de ses taux d’intéreêts, qu’arrivera-t-il alors ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury:
“Les marchés mondiaux ont anticipé cette décision. Cependant, les traders ne semblent pas certains que la Fed soit capable d’augmenter ses taux et les rendements des bons américains du Trésor à échéance 10 ans restent bas malgré ces discussions autour de l’augmentation des taux l’an prochain. Surtout, le marché du logement ne supporterait pas un tel changement aussi tôt.”

C’est la fin de cette édition. Pour plus d’infos, retrouvez-nous sur euronews.com, bonne semaine.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Quel résultat en 2016 pour les politiques de relance économique

Fébrilité des marchés avant la décision de la Fed

Les conséquences d'une forte production de pétrole