Lancement réussi pour Hayabusa-2, cousine japonaise de Rosetta

Lancement réussi pour Hayabusa-2, cousine japonaise de Rosetta
Par Vincent Coste
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
PUBLICITÉ

Deux semaines après l’épopée de Rosetta et de son compère Philae, un nouveau couple stellaire vient de quitter l’atmosphère terrestre. Ce mercredi à 13h22 heure locale, soit 4h22 GMT, la fusée japonaise H-2A a quitté le pas de tir de la base de Tanegashima, située au sud de l’archipel, pour lancer dans l’espace la sonde Hayabusa-2 et son atterrisseur Mascot. Leur mission : rallier, pour un rendez-vous en 2018, un astéroïde pour collecter des données pour mieux comprendre notre système solaire.

Le lancement de la fusée H-2A

La Jaxa, l’agence spatiale japonaise, a réussi son premier objectif. La fusée et son chargement ont quitté la terre, après deux reports. Le lancement était initialement prévu dimanche 30 novembre. La deuxième étape s’est également passée sans encombre. Après quelque 40 minutes de vol, Hayabusa s’est séparée de son lanceur. Son curseur est dorénavant fixé sur sa destination : l’astéroïde 1999 JU3, pratiquement sphérique et d’un diamètre de moins d’un kilomètre. Les scientifiques qualifient cet astéroïde de primitif car ce corps stellaire n’a pas évolué depuis 4,5 milliards d’années.

Up, up and away! @haya2e_jaxa and I are on our way to #asteroid 1999 JU3 #hayabusa2

— MASCOT Lander (@MASCOT2018) 3 Décembre 2014

Le voyage vers cet objectif va prendre plus de trois ans. Les équipes de ce programme conjoint entre Japonais et Européens estiment que la sonde devrait atteindre sa cible entre mi-2018 et début 2019. Une fois sur place, Hayabusa-2 analysera la surface de l’astéroïde avant de libérer l’atterrisseur Mascot. Ce dernier, une fois posé sur 1999 JU3 étudiera la composition minéralogique du sol de l’astéroïde. Mascot, conçu par les centres d’études spatiales français et allemand (Cnes et DLR), ne sera pas seul dans son périple. Il sera accompagné de Minerva2, un véhicule robotisé qui effectuera d’autres analyses.


La sonde Hayabusa-2 et l’atterrisseur MASCOT sur le sol l’astéroïde 1999 JU3. Crédit photo : Jaxa

Enfin, point d’orgue de la mission, Hayabusa-2 devra effectuer une dernière mission délicate, avant d’effectuer son retour sur terre, contrairement à Rosetta. De la sonde sera en effet lancé un « impacteur » pour créer un cratère à la surface de l’astéroïde. Une fois la cavité creusée, la sonde se rapprochera de la surface de 1999 JU3 pour tenter de recueillir des prélèvements de poussières crées par l’impact, pour les emporter sur Terre.


La sonde Hayabusa-2 et l’astéroïde 1999 JU3. Crédit photo : Jaxa

« Faucon pélérin-2 », soit la traduction littérale de Hayabusa-2, s’inscrit dans la continuité d’une précédente mission. En juin 2010, après de nombreuses péripéties, Hayabusa première du nom, avait rempli ses objectifs, en livrant, à la communauté scientifique son précieux chargement, une capsule contenant des poussières d’un autre astéroïde. Espérons que le second opus de ce programme rencontre le même succès. Réponse dans plusieurs années.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Huit morts après le naufrage d'un bateau pétrolier sud-coréen au large du Japon

Japon : Un tribunal juge "anticonstitutionnelle" l'interdiction du mariage homosexuel

L'AIEA a donné son feu vert à la poursuite des rejets d'eaux usées radioactives à Fukushima