Vladimir Poutine, serein mais incisif face à plus d'un millier de journalistes

Vladimir Poutine, serein mais incisif face à plus d'un millier de journalistes
Par Euronews
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Silencieux depuis le début de la crise monétaire qui frappe de plein fouet la Russie, Vladimir Poutine était donc très attendu sur le sujet lors de

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Silencieux depuis le début de la crise monétaire qui frappe de plein fouet la Russie, Vladimir Poutine était donc très attendu sur le sujet lors de sa conférence de presse annuelle. Elle s’est déroulée ce jeudi devant près de 1300 journalistes russes et étrangers.

Interrogé aussi sur le climat de confrontation entre Russes et Occidentaux, le Président russe a sorti la grosse artillerie.

“Ne nous avait-on pas dit, après la chute du mur de Berlin, qu’il n’y aurait pas d’expansion de l’OTAN à l’Est. Pourtant, cela a commencé immédiatement après, avec deux vagues d‘élargissement de l’OTAN. Ce n’est pas un mur ça ? D’accord, ils n’ont pas creusé de tranchées, mais le bouclier antimissile près de nos frontières, ce n’est pas un mur ? Vous devez comprendre que l’Ouest ne s’est pas arrêté après le mur de Berlin. Et c’est le problème crucial dans nos relations internationales aujourd’hui. Nos partenaires ont décidé qu’ils étaient les vainqueurs, qu’ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu’il faut faire marcher au pas”, a dit Vladimir poutine.

Autre sujet brûlant abordé, l’Ukraine. Là encore, droit dans ses bottes Vladimir Poutine ne s’est pas démonté. Le ton n’a pas changé. Il a dénoncé l’opération punitive” lancée, selon lui, par Kiev contre les rebelles pro-russes dans l’Est ukrainien.

“Ce que nous voyons dans l’Est de l’Ukraine est vraiment une opération punitive, menée par les autorités de Kiev. Je pense que cette approche est totalement contre-productive et dangereuse pour l‘État Ukrainien et l’avenir des Ukrainiens. J’espère que nous parviendrons à instaurer un dialogue. La Russie est prête à jouer un rôle de médiateur dans ce processus afin que commence un vrai dialogue politique pour parvenir à un règlement politique du conflit et à la reconstruction de l’unité politique de l’Ukraine”, a argumenté le président russe.

Enfin, Vladimir Poutine a promis aux Russes une sortie dans les deux ans de la sévère crise économique dans laquelle est plongé le pays avec l’effondrement du rouble. Quelques heures avant l’intervention du président russe, la monnaie était repartie à la hausse, mais depuis début de l’année, le rouble a perdu la moité de sa valeur.

“Le rebond vers des chiffres positifs et une sortie de crise est “inévitable”. Il y a au moins deux raisons à cela. Tout d’abord, la croissance de l‘économie mondiale va se poursuivre, même si le taux de croissance ne sera pas élevé. Donc, l‘économie mondiale va croître, et notre économie sortira des problèmes d’aujourd’hui. Combien de temps cela va-t-il prendre ? Selon moi, deux ans, dans le pire des cas. Et je le répète, une reprise de la croissance est inévitable mais durant ces deux années, nous devons parvenir à diversifier notre économie”, a estimé Vladimir Poutine.

S’il a mis en cause des “facteurs extérieurs” et en premier lieu, la chute des prix du pétrole, Vladimir poutine a en effet reconnu que la Russie avait sa part de responsabilité dans cette crise, n’ayant pas profité suffisamment des années passées pour diversifier son économie, très dépendante des cours des hydrocarbures.

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