Grèce : l'aide internationale suspendue au résultat des législatives

Grèce : l'aide internationale suspendue au résultat des législatives
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Par Euronews
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Les dés sont jetés en Grèce : faute d'avoir pu élire un nouveau Président de la République, le Parlement va être dissout et des législatives anticipées convoquées le 25 janvier. L'enjeu : l'avenir du

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Les Cassandre de la politique grecque l’avaient prédit : le seul candidat à la Présidence, Stavros Dimas, n’a recueilli que 168 votes lors du troisième et dernier tour de scrutin de la présidentielle, qui se tenait ce lundi à la Vouli, le Parlement grec. Il lui en aurait fallu 180 pour être élu.

Conséquence : la chambre va être dissoute. Le premier ministre sortant, Antonis Samaras, a annoncé des législatives anticipées pour le 25 janvier. Un scénario qui ouvre la porte à une arrivée au pouvoir de l’opposition de gauche radicale Syriza.

Ce résultat a fait décrocher la bourse d’Athènes de plus de 11 %. L’indice de référence n’abandonnait plus que 3.9 % à la clôture. Les marchés craignent de voir la Grèce s’affranchir de la Troïka, comme nous l’explique notre correspondant, Giannisis Stamatis : “ pour nombre d’analystes, ces législatives auront des allures de référendum où les électeurs décideront si le pays doit poursuivre les réformes économiques convenues avec la troïka – Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international – ou s’il doit aller à la collision frontale avec ses créditeurs internationaux. “

D’ailleurs, le FMI a décidé de suspendre le versement de la prochaine tranche d’aide à la Grèce jusqu‘à la formation d’un nouveau gouvernement. Selon lui, ce report ne compromet pas la viabilité financière du pays qui a renoué avec la croissance après six années de récession. Depuis 2010, la troïka a débloqué pas moins de 240 milliards d’euros pour éviter une faillite à la Grèce. Elle exige à présent de nouvelles baisses de salaire et de nouvelles hausses d’impôts pour lui verser 7,2 milliards d’euros supplémentaires.

S’il est élu, le leader de Syriza, Alexis Tsipras, a notamment promis la fin de l’austérité et l’annulation de près des deux tiers de la dette grecque, actuellement estimée à 175 % du PIB. Il a aussi parlé d’augmenter le salaire minimum et les dépenses de l’Etat et de renationaliser des biens récemment privatisés.

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