Charlie Hebdo : un journal régulièrement menacé

Charlie Hebdo : un journal régulièrement menacé
Par Euronews
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Depuis sa création en 1970, Charlie Hebdo n’a jamais hésité à publier des dessins provocateurs, se moquant des dirigeants et des stars comme des

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Depuis sa création en 1970, Charlie Hebdo n’a jamais hésité à publier des dessins provocateurs, se moquant des dirigeants et des stars comme des religions. Fidèle à cette tradition de presse libre et frondeuse, en février 2006 l’hebdomadaire satirique, comme plusieurs journaux européens, reprend les 12 caricatures de Mahomet publiées par le quotidien danois Jyllands-Posten.

Depuis, l’hebdomadaire vit sous les menaces récurrentes de groupes islamistes, mais continue de paraître. En novembre 2011, il sort un numéro spécial rebaptisé Charia Hebdo avec le prophète Mahomet hilare en Une. Le jour même de la publication, les locaux sont détruits par un incendie criminel. Luz, le dessinateur de la Une.

Le 19 septembre 2012, Charlie Hebdo publie des caricatures controversées inspirées du film islamophobe “L’innocence des Musulmans”, diffusé sur internet et qui avait entraîné des violences avec des morts dans plusieurs pays. Accusé par des associations de provocation à la haine et diffamation, le directeur de l’hebdomadaire Stéphane Charbonnier, se défendait ainsi : “on ne peut pas caricaturer Mahomet en France? Si, évidemment qu’on peut caricaturer Mahomet, on peut caricaturer tout le monde en France. En France, la religion est comprise comme une philosophie, comme une idée et je peux caricaturer Mahomet comme je peux caricaturer Marx.”

La justice française avait déclaré nulles les poursuites contre le directeur de Charlie Hebdo. En 2013, il avait publié un hors-série sur la vie de Mahomet rédigé par des rédacteurs musulmans.

“En fait, personne ne connait rien de Mahommet ni de cette religion. Une religion qui fait peur parce qu‘à chaque fois que l’on en parle, c’est pour parler des attentats commis par une extrême minorité. Je pense donc que l’on aurait dû commencer par là, faire connaître Mahommet et l’Islam, avant d’en rigoler ou de rigoler avec.” expliquait Charb. Menacé de mort, il vivait sous protection policière.

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