Charlie : au moins 300 000 manifestants à Lyon

Charlie : au moins 300 000 manifestants à Lyon
Par Euronews avec Avec AFP et notre reporter Laurence Alexandrowicz
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Un océan d’hommage, de solidarité, d’amour, de respect a envahi Paris, mais aussi de nombreuses villes françaises. À Lyon, au moins 300 000 personnes

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Un océan d’hommage, de solidarité, d’amour, de respect a envahi Paris, mais aussi de nombreuses villes françaises. À Lyon, au moins 300 000 personnes sont venues rendre hommage aux victimes des attentats terroristes et défendre la liberté d’expression. Une foule énorme, des gens de toutes les couleurs, de toutes les conditions, de toutes les générations.

“Il y a longtemps que je n’avais plus manifesté, soulignait une manifestante. Mais là, je pense que je n’ai pas pu me retenir. C‘était absolument indispensable d‘être là, de partager, de voir qu’on n‘était pas tout seul. Cela fait du bien de se serrer les coudes, de montrer que l’on n’a pas peur”.

“C’est des gens miséreux qui se sont faits embrigader malheureusement, et je pense que l’on a échoué dans le système éducatif et dans notre Republique, indiquait une autre femme au sujet des auteurs des attentats de Paris. On n’a pas su les intégrer pour qu’ils adhèrent à nos valeurs républicaines”. Le nombre de manifestants n’a cessé d’augmenter dans l’après-midi à tel point qu’il a fallu rallonger le parcours à Lyon, où certains étaient émus aux larmes, comme Fatima Zora. Elle brandissait une affiche où était inscrit “je suis Charlie et musulmane”. “Au fond de moi, je suis très en colère, très, très en colère, expliquait-elle. Je n’arrête pas de pleurer. Je n’arrête pas de pleurer Charlie et ses fans. J’ai des larmes qui coulent de mon âme carrément et qui pleurent toute cette France qui s’enflamme. Je ne veux pas que cela arrive à la France. J’ai vécu cela en Algérie et je ne veux pas cela arrive à la France”.

Pour Elena, qui est d’origine espagnole, ces attentats à Paris ont également réveillé de douloureux souvenirs. Son père était un républicain qui a quitté l’Espagne franquiste et s’est réfugié en France. “En Espagne, on a connu une période, que moi j’ai peu vécue, où il n’y avait aucune liberté et où on tuait au nom de Dieu et on se rappelle encore de cela”.

Larmes, dessins, slogans, chacun s’est exprimé à sa manière, bien décidé à ne pas vivre dans la peur.

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