La Grèce tourne le dos à la troïka: réactions à Athènes

La Grèce tourne le dos à la troïka: réactions à Athènes
Par Olivier Peguy avec agences
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La Grèce peut-elle passer outre ses engagements vis à vis des créanciers ? Oui, martèle le nouveau gouvernement. La population, elle, espère surtout une amélioration dans la vie quotidienne.

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Les nouveaux dirigeants grecs semblent bien décidés à s’affranchir de la tutelle de la troïka. Ils l’ont fait savoir à plusieurs reprises ces derniers jours. Ils l’ont dit notamment ce vendredi au patron de la zone euro Jeroen Dijsselbloem par la voix du ministre des Finances, Yanis Varoufakis (voir ici).

Pour de nombreux Grecs, ces experts représentant la BCE (Banque centrale européenne), l’Union européenne et le FMI (Fonds monétaire international) incarnent une politique d’austérité dont ils ne veulent plus, estimant que cette austérité n’a fait qu’aggraver leurs conditions de vie.

Composer sans cette troïka, comment cela est-il perçu ? La question a été posée ce samedi à plusieurs Athéniens. “S’il n’y a pas de plan B, dit Fotis Paraskavopoulos, alors, on peut nourrir quelques inquiétudes. Mais le fait de ne plus vouloir traiter avec la troïka, cela ne me pose aucun problème. Ce que j’espère quand même, c’est que le gouvernement a une solution de rechange”.

“Je ne sais pas s’il faut être inquiet, ajoute pour sa part Sophia Simonek. Ce que je sais, c’est que les gens n’en peuvent plus. Et c’est pour cela qu’ils ont voté pour Syriza. J’espère que les choses vont s’arranger et que les dirigeants savent ce qu’ils font”.

La Grèce pourra-t-elle passer outre ses engagements vis à vis des créanciers ? Non, a dit ce vendredi le président de l’Eurogroupe. Pour prouver le contraire, le gouvernement grec entame ce samedi une tournée européenne pour préciser ses vues.
Le ministre des Finances Yanis Varoufakis vient ainsi à Paris dès ce samedi, avant une visite du Premier ministre, mercredi. Alexis Tsipras fera aussi escale à Rome. Objectif de cette tournée: tenter de trouver des soutiens susceptibles, selon lui, de faire infléchir la position allemande en matière d’orthodoxie budgétaire.

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