La réplique de la Jordanie

La réplique de la Jordanie
Par Euronews
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Le portrait de Mouath al Kassaesbeh tenu par sa veuve. Le pilote de l’armée de l’air jordanienne avait été capturé par les djihadiistes de l’Etat

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Le portrait de Mouath al Kassaesbeh tenu par sa veuve. Le pilote de l’armée de l’air jordanienne avait été capturé par les djihadiistes de l’Etat Islamique le 24 décembre lors d’une mission au dessus de la Syrie avant d‘être brulé vif dans une cage le 3 janvier, selon des sources de la sécurité jordanienne.

Euronews a interrogé l’ancien général jordanien Fayez al-Doueri :pourquoi cette forme d’assassinat, encore plus brutale que les décapitations?

Fayez Doueri :
“D’abord parce qu’il était militaire, et que les personnes exécutées avant lui étaient des civils, des journalistes ou des humanitaires. Les chefs de Daesh se sont posé la question dès le premier jour de la capture du pilote, quelle façon la plus exemplaire d’exécuter le pilote jordanien? Et moi j’ai lu certaines réponses selon lesquelles il fallait l’exécuter en “autodafé”, en le brûlant.”

Amman a promis une riposte “tellurique” après le meurtre du jeune pilote. Le roi Abdallah a dénoncé un acte de “terrorisme lâche” et a juré une guerre sans répit contre le groupe Etat Islamique sur son propre territoire. Mais jusqu’où peut aller l’armée jordanniene?

Fayez Doueri:
“La Jordanie va intensifier sa coopération avec la coalition contre Daesh, en augmentant les frappes aériennes chirurgicales contre des positions bien ciblées ou des chefs. Si la Jordanie peut avoir des renseignements bien précis. Mais il n’est pas question pour l’instant d’entrer dans une guerre terrestre contre le groupe Etat Islamique, car il faudrait avoir des conditions appropriées pour ce genre d’opération et la Jordanie n’a pas les moyens pour cela. Pour cela, il faudrait une volonté pan-arabe et internationale qui n’existe pas. La Jordanie ne peut pas s’aventurer dans une guerre au delà de 350 km de sa frontière.”

Après avoir soudé les Jordaniens derrière leur roi, l’onde de choc provoquée par ce meurtre s’est étendue à tous les pays arabes. La Jordanie n’est pas seule dans sa douleur suite à un événement qui pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre Daesh.

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