À Vougleguirsk, près de Debaltseve, les habitants entendent toujours les bruits des bombardements. La zone, stratégique, reste fortement convoitée par les deux camps.
Nous sommes à dix kilomètres environ de Debaltseve, dans la petite ville de Vougleguirsk, prise au début du mois par les rebelles pro-russes. Ici, l’entrée en vigueur du cessez-le-feu ne semble pas avoir fait taire les bombardements. Et selon des habitants, l’armée ukrainienne préparerait une offensive de grande ampleur pour reprendre la ville. “Ici, on ne ressent pas les effets du cessez-le-feu, dit cet homme. L’armée ukrainienne a envoyé hier 36 tanks et 1.500 soldats. Quel genre de cessez-le-feu est-ce s’ils nous attaquent ?’‘
Vougleguirsk a déjà payé un lourd tribut au conflit. Les destructions y sont importantes. Et les habitants sont à bout de souffle. “Tous les magasins sont fermés, tout est détruit, dit cette femme. Le toit de la maison de mes parents a été balayé. On vit comme on peut et on a hâte que tout soit terminé. On ne peut plus supporter ces explosions et ces tirs. On est tellement fatigué.’‘
La région de Debaltseve est un carrefour routier et ferroviaire. Une zone stratégique que l’armée ukrainienne et les rebelles ne semblent guère avoir l’intention d’abandonner.