Manoel de Oliveira, une vie dédiée au cinéma

Manoel de Oliveira, une vie dédiée au cinéma
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Par Euronews
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Mai 2008 à Cannes. Manoel de Oliveira et son épouse assiste à la 61ème édition du festival qui, pour la première fois, va récompenser l‘œuvre du plus

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Mai 2008 à Cannes. Manoel de Oliveira et son épouse assiste à la 61ème édition du festival qui, pour la première fois, va récompenser l‘œuvre du plus âgé des cinéastes en activité et du seul ayant connu l‘époque du cinéma muet. Il reçoit une palme d’or pour l’ensemble de sa carrière. La récompense lui est remise par son ami l’acteur français Michel Piccoli. Cette palme d’Or, le cinéaste portugais l’accueille non sans humour : “Je suis très touché pour la palme d’or que finalement… j’ai reçue”, déclare-t-il.

Né le 12 décembre 1908 dans une famille bourgeoise industrielle de Porto, le jeune Manoel s’intéresse très tôt au cinéma, mais s’oriente d’abord vers le sport. Athlétisme, natation, course automobile, il est un brillant sportif. Mais l’appel du cinéma est plus fort et dès 19 ans, il commence à tourner, d’abord en tant qu’acteur.

Quelques films avant son plus grand rôle à l‘âge de 25 ans dans “la chanson de Lisbonne”, le premier film parlant portugais. Parallèlement, il continue d‘étudier la comédie et tourne son premier court-métrage

Il se marie avec Isabel de Oliveira qui lui donnera 4 enfants.

En 1942, il se lance et sort son premier long-métrage. “Aniki Bobo”, une vision néo-réaliste du Portugal au travers du quotidien d’enfants de Porto. Le film est très mal accueilli par la critique locale.
Blessé et victime de la crise économique, Oliveira mettra 14 ans à revenir derrière la caméra.

Dès lors, il enchaîne films sur films, tourne avec les plus grands, y compris des stars internationales comme Catherine Deneuve et John Malkovitch en 1995. Depuis 1990, il a sorti un film par an.

Une activité perpétuelle, “quand on s’arrête, tout meurt; quand on bouge, tout vit”, disait-il au micro d’euronews à la veille de ses 100 ans. Et quand notre journaliste lui demandait ce que représentait le cinéma pour lui, il répondait ceci : “Un réalisateur mexicain a dit un jour « le cinéma, c’est le miroir de la vie ». C’est le miroir de la vie comme rien d’autre. Le cinéma c’est le seul miroir de la vie. Et en étant le miroir de la vie, il est aussi la mémoire de la vie”.

Nul doute que Oliveira restera dans la mémoire du cinéma comme l’un de ses plus brillants et prolifiques serviteurs.

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