Législatives en Grande-Bretagne : la fin du bipartisme

Législatives en Grande-Bretagne : la fin du bipartisme
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Par Beatriz Beiras avec Avec agences
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Un scrutin imprévisible reste l’avis unanime à un mois des élections législatives au Royaume-Uni. Seules deux certitudes se profilent. La première

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Un scrutin imprévisible reste l’avis unanime à un mois des élections législatives au Royaume-Uni. Seules deux certitudes se profilent. La première concerne le poste de Premier ministre qui se joue entre le sortant conservateur David Cameron et le chef de l’opposition, le travailliste Ed Miliband. La seconde est relative à la disparition du bipartisme. Ni les conservateurs ni les travaillistes n’atteindront la majorité absolue, le temps des alliances avec une ou plusieurs formations secondaires est donc venu.

L‘économie, le système de santé, l’immigration et l’Europe sont les principaux sujets de ce début de campagne.

David Cameron, crédité de 34 % des intentions de vote dans les sondages, a demandé aux électeurs de lui accorder un second mandat, pour, dit-il, “finir le travail”, se prévalant d’une croissance record et d’un taux de chômage inférieur à 6 %. David Cameron qui a par ailleurs promis la création de deux millions d’emplois en cinq ans.

“Nous ne disons pas croire certaines prévisions, nous disons croire à la performance de créer un millier d’emplois par jour et si l’on s’en tient à des taux très bas d’impôt, ce qui rend la Grande-Bretagne attrayante pour les investisseurs, que l’on mise sur la formation des apprentis, que l’on mène à bien de grands projets d’infrastructure comme Crossrail, nous continuerons à créer ces emplois”, a dit David Cameron.

David Cameron est suivi de près par Ed Miliband, le travailliste qui, lui, souligne les dégâts collatéraux engendrés par cinq ans d’austérité conservatrice et met en avant le creusement des inégalités et l’appauvrissement des classes moyennes.

“David Cameron a échoué à défendre une économie qui exclut la plupart des gens qui travaillent et a fait reculer le système de santé. Je propose de redresser cela au-delà de la seule ville de Londres, de voir comment nous pouvons sauver notre système de santé et dépasser l’idée que l’Angleterre ne réussit que quand la population active réussit”, argumente Ed Miliband.

Preuve d’un changement sur l‘échiquier politique, l‘émergence du UKIP, le parti de l’eurodéputé Nigel Farage qui a réussi a radicaliser les discours sur l’immigration et l’Europe chez les conservateurs. À tel point que David Cameron a dit souhaiter, s’il est réélu, organiser plus tôt que prévu le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, promis en 2017.

“J’ai dit clairement qu’après le 7 mai, si nous sommes en bonne position, la question clé sera celle du référendum, mais cela ne signifie pas que ce sera la seule”, promet Nigel Farage.

À plus long terme, un second referendum se profile en Écosse, car le SNP, le Parti national écossais après avoir raté de peu un premier rendez-vous historique en septembre dernier, ne renonce pas pour autant. Selon les analystes, la montée des nationalistes accélérera l‘évolution “vers un quasi-État fédéral” du Royaume-Uni.

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