PUBLICITÉCe jeudi était une journée de mobilisation sociale en France. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes, notamment à Paris, pour dire “non à l’austérité”.
Les syndicats à l’origine de ces rassemblements ont voulu ainsi envoyer un signal au gouvernement socialiste qu’ils accusent de ne pas mener une politique de gauche.
Dans le viseur des manifestants, notamment, la loi dite Macron (du nom du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron), censée libérer l’activité et favoriser la croissance.
Le texte est encore en discussion au parlement. Il doit être définitivement adopté le mois prochain.
Parmi les manifestants, Nicolas Mas, enseignant, très remonté contre cette “loi Macron”. “C’est une remise en question fondamentale de tous les acquis du droit du travail, depuis 1936 et même avant, estime-t-il. On est revenu au XIXème siècle, c’est incroyable !”
Egalement dans le cortège parisien, Frank Pascaud, de l’association des paralysés de France. “L’Etat donnera de moins en moins de subventions pour les hôpitaux, commente-t-il. C’est le moment de bouger”.
Les responsables syndicaux se sont dits très satisfaits de cette journée de mobilisation qui, selon eux, traduit un “réel mécontentement”.
Le prochain grand rendez-vous social, ce sera le 1er mai, les traditionnels défilés pour la fête du travail.
Ce jeudi matin, Emmanuel Macron indiquait sur Twitter qu’il ne céderait pas dans sa détermination en faveur de la croissance et de l’emploi.
C'est à l'aune des efforts qu'on fera tous, le gouvernement, les patrons et les salariés, qu'on pourra recréer des emplois.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 9 Avril 2015