Les projeteurs sont braqués sur la réplique de l’Hermione, la frégate sur laquelle le marquis de Lafayette embarqua en 1780 pour annoncer aux
Les projeteurs sont braqués sur la réplique de l’Hermione, la frégate sur laquelle le marquis de Lafayette embarqua en 1780 pour annoncer aux insurgés américains l’arrivée de renforts français. Le navire quitte ce samedi soir l‘île d’Aix près de la Rochelle, avec un équipage de quelque 80 personnes. Avec une longue expérience dans la marine nationale, et trois ans à la barre d’un autre trois mâts, Yann Cariou était le commandant qu’il fallait pour l’“Hermione”.
“Actuellement, on peut dire que ce navire est le plus complexe au monde à manœuvrer, à maîtriser parce qu’on a un gréement d’une part (du) 18e siècle et en plus, un navire de guerre qui était très performant, a précisé Yann Cariou. C’est l‘équivalent des voiliers de course d’aujourd’hui. Mais à 1000 tonnes”.
56 jeunes s’activent pour manœuvrer les 2 200 m2 de voilure. Ils ont été recrutés comme gabiers. Ils n’avaient aucune expérience de navigation. “Il faut suivre une formation sérieuse parce que c’est quand même dangereux ce que l’on fait, soulignait Nicolas Chambon, 26 ans. Ça peut très vite tourner à la catastrophe. On est très attentif à ce qu’on nous apprend. Après ce n’est pas plus compliqué qu’autre chose. Il ne faut juste pas avoir le vertige, être sérieux et rigoureux sur ce que l’on fait.”
Aux côtés de la ministre de l‘Écologie Ségolène Royal, le président français a visité ce samedi après-midi la frégate et a souhaité bon vent à l‘équipage. François Hollande a dit voir dans le travail de reconstruction du navire qui a duré 17 ans, un symbole de la volonté et de la capacité à rêver.
Sauf vents contraires, l’“Hermione” compte accoster début juin aux Etats-Unis à Yorktown, première de ses onze escales sur la côte est américaine.
Avec Joël Chatreau et agences