USA-Russie : premiers signes de détente

USA-Russie : premiers signes de détente
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Par Pierre Assémat avec Reuters et AFP
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Les relations entre les USA et la Russie sont-elles en voie de normalisation ? La visite de John Kerry à Sotchi est un signe de détente. Retour sur ces derniers mois difficiles.

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La Russie a fait grand étalage de sa puissance en ce 9 mai 2015.
N’en déplaise aux ex-alliés de la Seconde Guerre mondiale qui ont boudé les cérémonies des 70 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie à Moscou.
Une parade monstre pour montrer au monde que le pays est toujours une grande puissance militaire.
Ukraine oblige, les alliés n’ont pas répondu présent, mais Vladimir Poutine a joué l’apaisement :

Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie :
“Nous remercions les peuples de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pour leur contribution à la victoire”.

Depuis le début de la crise ukrainienne, les relations entre la Russie et les Etats-Unis, notamment, se sont sévèrement dégradées.
À un point de tension jamais atteint depuis la fin de la Guerre froide.
Notamment à partir du moment où la Russie s’est vu imposer des sanctions.

Côté américain, le discours, il y a quelques mois encore, était sans ambiguïté et sans ménagement

John Kerry, Secrétaire d‘État américain :
“La Russie s’est engagée depuis quelque temps dans le plus vaste et manifeste exercice de propagande que j’ai pu voir depuis l’apogée de la Guerre froide. Et ils ont été des plus persistants dans leurs fausses présentations, leurs mensonges, appellez-les comme vous voulez.”

Sanctions aussi pour l’annexion de la Crimée, annexion qui avait envenimé encore les relations.
Les Etats-Unis ne le digèrent pas, tout comme les Russes en 1999 n’avaient pas digéré l’intervention de l’OTAN au Kosovo.
Acte légitime ? Vengeance? Toujours est-il que le bras de fer s’est durci de part et d’autre.

Lors du dernier sommet du G20 en 2014, Vladimir Poutine a subi les camouflets des occidentaux.
Accueilli de manière glaciale, sous le feu des critiques et des pressions le président russe finira par quitter le sommet avant les autres.

La Syrie : un autre dossier brûlant, qui a contribué aux tensions avant de devenir un atout pour la Russie. Jusqu’au bout, et à grand renfort d’arsenal diplomatique, Moscou se sera opposé à une intervention militaire contre le régime d’Assad.
La médiation concernant le stock d’armes chimiques se révélera essentielle. La Russie est un partenaire incontournable sur le dossier syrien.

Mais aussi sur celui du nucléaire iranien. Et aujourd’hui l’une des principales menaces posées semble être celle de l‘État islamique.
Après plus d’une année de tension, les premiers signes de Détente apparaissent. Washington semblant plus enclin à se rapprocher de Moscou pour résoudre les problèmes.

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