Népal : Marco Confortola, "notre descente n'a pas été simple, car les routes et les ponts étaient détruits".

Népal : Marco Confortola, "notre descente n'a pas été simple, car les routes et les ponts étaient détruits".
Par Pierre Assémat avec Daniela Castelli
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euronews a rencontré l'alpiniste italien Marco Confortola, témoin direct du premier sésime qui a frappé le Népal en avril.

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Marco Confortola a été le témoin direct du premier séisme qui a dévasté le Népal au mois d’avril. Cet alpiniste italien se trouvait au camp de base de Dhaulagiri, le septième plus au sommet du monde dans la chaîne de l’Himalaya quand la terre s’est mis à trembler. Il témoigne pour euronews :

Marco Confortola, alpiniste et secouriste en haute-montagne :
“Au début, on n’a pas trop compris ce qui se passait. Puis, comme la secousse durait, on a réalisé que c‘était un tremblement de terre. Quelques minutes plus tard un autre choc très puissant est arrivé. Nous avons compris que c‘était une réplique du séisme, et que cela certainement provoqué une grande catastrophe dans la vallée plus bas.

Daniela Castelli, euronews :
À un moment donné, vous avez décidé de quitter le camp de base à pied pour redescendre. Pourquoi ?

Marco Confortola, alpiniste et secouriste en haute-montagne :
Les hélicoptères présents sur la zone de l’Everest ont emporté les personnes qui étaient gravement blessées. Nous allions bien, physiquement parlant. Notre descente n’a pas été simple, car les routes et les ponts étaient effondrés.

Il y avait eu des avalanches et nous devions passer par des couloirs d’avalanche. Ce n‘était pas facile, mais cela semblait logique, je connais les secours en hélicoptère et il est normal de laisser la priorité à ceux qui en ont le plus besoin, ainsi qu’aux locaux.

“Tout était dévasté. J’ai vu d’innombrables maisons, des villages entiers détruits. Il y avait tellement de tristesse et de dévastation. Mais j’ai vu aussi une population népalaise prête à se relever : beaucoup se trouvaient au milieu des décombres, mais déjà prêt à reconstruire leurs maisons…”

“En fait, j’ai été impressionné par le sourire d’une petite fille dans un village, alors que sa maison avait été détruite. Je lui ai donné quelques bonbons et des médicaments parce qu’elle était atteinte d’une sévère dysenterie.
Mais le sourire de cette petite fille était si puissant… Elle souriait pour me remercier. Je pense que ce ce sont des gens qui ne baissent pas les bras. Ils ont été ébranlés par le tremblement de terre, mais ils sont surtout prêts à se relever rapidement.”

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