Espagne: le bipartisme remis en question par la poussée électorale de Podemos

Espagne: le bipartisme remis en question par la poussée électorale de Podemos
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Par Olivier Peguy avec AFP, Reuters
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Les conservateurs et les socialistes ont été bousculés lors des élections locales et régionales de ce dimanche.

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Deux nouvelles forces politiques font une entrée spectaculaire sur la scène politique espagnole, à l’occasion des élections locales et régionales de ce dimanche : d’une part, Ciudadanos, formation libérale centriste, et surtout Podemos, parti de la gauche radicale, issu du mouvement des Indignés.

Manuela Carmena, la candidate de Podemos à Madrid, est en passe de remporter la mairie de la capitale. “Les électeurs ont clairement exprimé une volonté de changement”, a déclaré cette ancienne magistrate.
Le changement est d’autant plus remarqué que la ville était dirigée depuis près de 25 ans par les conservateurs du Parti populaire (PP).

Même chose à Madrid, les indignés (en vert) ont gagné dans zones modestes (dont celle gagnée par socialistes en 2011) pic.twitter.com/NvbDWicbKy

— Elise Gazengel (@EliseGaz) May 25, 2015

“Les partisans de Podemos font la fête ici, explique le correspondant d’euronews. Manuela Carmena a réussi à mettre un terme à la domination du Parti populaire sur la capitale. A présent vont s’engager les négociations pour former une coalition. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une nouvelle ère s’ouvre ici dans la capitale espagnole”.

Ces scrutins locaux et régionaux auront été marqués par un recul des socialistes mais surtout des conservateurs. Le Parti populaire risque de perdre une partie des villes et des régions qu’il dirigeait.

Esperanza Aguirre était la candidate du PP à Madrid. Elle a avancé quelques explications à la débâcle de son parti, évoquant notamment les difficultés économiques du pays liées à la crise financière, le problème du chômage, mais aussi les affaires de corruption…

Tout aussi symbolique, à Barcelone : le score de Podemos qui fait mieux que les indépendantistes, et qui pourrait donc remporter la mairie de la capitale catalane.

En rouge, quartiers #Barcelone qui ont voté pr les indignés hier soir. Ce sont ls + modestes et touchés par la crise pic.twitter.com/RxqqzbigWy

— Elise Gazengel (@EliseGaz) May 25, 2015

Pour les observateurs, ces scrutins d’hier pourraient marquer la fin du bipartisme en Espagne. Confirmation (ou non) lors de la prochaine élection, les législatives, prévues à la fin de l’année.

Pour aller plus loin :

> Article Les indignés font plier le bipartisme

> Article Ada Colau, une ‘indignée’ qui pourrait diriger Barcelone

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