La BCE bouscule le marché obligataire et l'OPEP conserve sa ligne de conduite

La BCE bouscule le marché obligataire et l'OPEP conserve sa ligne de conduite
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Bienvenue dans Business Middle East. Dans cette édition, nous évoquerons l’impact de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et

PUBLICITÉ

Bienvenue dans Business Middle East. Dans cette édition, nous évoquerons l’impact de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et dans notre rubrique “Business Snapshot”, nous reviendrons sur la décision de l’OPEP de ne pas modifier son plafond de production pétrolière.

Les propos optimistes de Mario Draghi ont donc pris au dépourvu les marchés la semaine dernière. Le gouverneur de la BCE a en effet confirmé que son programme d’assouplissement quantitatif (QE), c’est-à-dire de rachat massif de dettes avait démarré sur les chapeaux de roue avec quelque 240 milliards d’euros de titres achetés depuis début mars.
Il a aussi prévenu qu’il faudrait “s’habituer” à des périodes de “volatilité accrue” sur les marchés notamment obligataires. À noter également, la remontée des cours de l’euro, la semaine dernière.

Gros plan sur la politique monétaire de la BCE

Sans surprise, la Banque centrale européenne a laissé inchangé la semaine dernière son principal taux directeur à 0,05 % la semaine dernière – le plus bas niveau historique auquel il avait été amené en septembre dernier.

Par ailleurs, Mario Draghi, le président de la BCE, s’est montré plus optimiste sur sa prévision d’inflation en zone euro pour 2015, mais a légèrement abaissé celle de croissance pour 2017, jugeant cependant que la reprise allait globalement “s’amplifier”.

“La reprise est sur les rails conformément à nos prévisions, a déclaré le président de la BCE, Mario Draghi. D’un autre côté, les indicateurs et les données indiquent que la demande intérieure au sein de la zone euro demeure forte.”

Se référant aux récents mouvements de yo-yo sur les marchés, qu’il s’agisse des marchés boursiers ou obligataires – où après avoir beaucoup baissé, les taux européens sont fortement remontés ces dernières semaines -, Mario Draghi a conseillé aux investisseurs de s’habituer à des périodes de “volatilité accrue”.

La preuve sur le marché des changes. La semaine dernière, l’euro a ainsi regagné du terrain la semaine dernière face au billet de vert en s‘échangeant à 1.1380 dollar, soit son plus haut niveau le 18 mai 2015.

Daleen Hassan, euronews :
“Pour analyser la réaction des marchés, accueillons à présent Nour Eldeen Al-Hammoury, Responsable en chef des Stratégies Marchés, chez ADS Securities, à Abu Dhabi.

En mars, nous évoquions la parité euro-dollar. La semaine dernière, la devise européenne s’est fortement appréciée face au billet vert. Comment l’expliquez-vous ? Et quelles sont les tendances à venir ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury, ADS Securities :
“Oui, nous avions noté que la parité euro-dollar ne se produirait peut-être pas aussi vite que le présageaient les marchés, car l‘économie américaine risquait de ralentir, d’où la décision de la Réserve fédérale des Etats-Unis de repousser le relèvement de ses taux d’intérêt.
Dans le même temps, les fluctuations de l’euro devraient continuer en raison de la situation en Grèce et l’incertitude entourant les politiques de la FED.”

Daleen Hassan, euronews :
“Si les rendements obligataires continuent d’augmenter, la BCE interviendra-t-elle pour augmer son programme d’assouplissement quantitatif ?”

Nour Eldeen Al-Hammoury, ADS Securities :
“Nous pensons que la BCE tentera d’intervenir mais pas en injectant davantage de liquidités via son programme d’assouplissement quantitatif. La BCE pourrait d’abord intervenir par la voix de son président en incitant le marché obligataire à se calmer. Si cela ne fonctionne pas, alors oui la BCE pourrait injecter plus de liquidités dans le système, mais ce n’est peu probable pour le moment.”

Daleen Hassan, euronews :
“Nour, on se retrouve juste après notre rubrique “Business Snapshot”.
Comme prévu, l’OPEP a conservé son plafond actuel de production. Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naimi, s’est d’ailleurs dit satisfait de cette décision et a laissé entendre que le prix du baril de brut ne franchirait sûrement pas la barre des 100 dollars avant décembre prochain.”

L’OPEP fait provisoirement une croix sur le baril de brut à 100 $

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu, comme attendu, son plafond de production collectif à 30 millions de barils par jour la semaine dernière, et ce, jusqu‘à sa prochaine réunion prévue le 4 décembre prochain.

Malgré la surabondance d’or noir sur les marchés et la concurrence du gaz de schiste américain, les membres du cartel emmenés par l’Arabie Saoudite, n’ont pas jugé bon de changer de stratégie.

La semaine dernière, le prix du baril de brut s‘élevait à peine à 58 dollars. Autant dire que l’OPEP a fait son deuil d’un baril à 100 dollars, en tout cas pour les 6 mois à venir.

“La réalité est que nous ne pouvons plus atteindre les 100 euros le baril à l’heure actuelle, a précisé Abdallah al Badri, le secrétaire général de l’OPEP. C’est cyclique. Pour le moment, notre baril vaut moins que sa valeur.”

Daleen Hassan, euronews :
“On savait à quoi s’attendre concernant l’issue de la dernière réunion de l’OPEP et pourtant, les cours du pétrole ont chuté juste après. Comment les marchés vont-ils se comporter jusqu’au 4 décembre prochain ?”

PUBLICITÉ

Nour Eldeen Al-Hammoury, ADS Securities :
“Eh bien Daleen, on est encore assez loin des 100 dollars le baril. Mais il faut prendre en considération 2 événements à venir. Le premier concerne la décision de la FED de relever ou non ses taux d’intérêt et le deuxième concerne un éventuel accord sur le nucléaire entre l’Iran et le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne). La marge de manœuvre sur les prix serait alors plus étroite, ce qui pourrait donner lieu à des fluctuations. Enfin, il faut tenir compte des résultats économiques internationaux. Si la reprise se confirme, cela pourrait générer des gains supplémentaires.”

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Quel résultat en 2016 pour les politiques de relance économique

Fébrilité des marchés avant la décision de la Fed

Les conséquences d'une forte production de pétrole