Migrants : l'UE en guerre contre les passeurs en Méditerranée

Migrants : l'UE en guerre contre les passeurs en Méditerranée
Par Euronews
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L’Union européenne déclare la guerre aux passeurs de clandestins. Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des 28 ont lancé

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L’Union européenne déclare la guerre aux passeurs de clandestins. Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des 28 ont lancé officiellement et à l’unanimité une opération militaire navale de lutte contre le trafic de migrants en Méditerranée. Dans un premier temps, elle sera limitée à une surveillance accrue des réseaux de passeurs.

“Je vous le dis clairement, les cibles ne sont pas les migrants, mais ceux qui gagnent de l’argent sur leurs vies et, trop souvent, sur leurs morts”, a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Baptisée EU Navfor Med, cette force européenne d’intervention comptera à ses débuts un millier d’hommes. A leur disposition : cinq navires de guerre, deux sous-marins, trois avions patrouilleurs maritimes, deux drones et trois hélicoptères.

Connue pour son intervention contre la piraterie au large de la Somalie, la Navfor sera appelée in fine à détruire ou saisir les embarcations utilisées par les passeurs au plus près des côtes libyennes. Pour ce faire, il lui faut cependant attendre le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU.

L’adoption d’une telle résolution dépend bien sûr du consentement de la Libye. Plus compliqué, alors que le pays est en pleine guerre civile. Ses deux gouvernements rivaux ont entamé des pourparlers sous l‘égide de l’ONU. L’Union européenne espère en voir émerger un gouvernement d’union nationale à même de donner son accord à l’intervention de la Navfor Med dans les eaux territoriales libyennes.

Le chaos actuel permet aux réseaux de passeurs de prospérer en Libye, où se masseraient pas moins de 300 000 candidats au départ, des Libyens mais aussi des migrants en provenance d’Afrique subsaharienne.

La création de la Navfor Med avait été annoncée en avril après la mort de près de 900 clandestins dans le naufrage d’un chalutier au large de la Sicile. Face à l’afflux continu de réfugiés, les 28 avaient aussi triplé les moyens des missions de sauvetage en mer Triton en Italie et Poséidon en Grèce.

Selon l’Office international des migrations, plus de 100 000 clandestins ont traversé la Méditerranée de janvier à fin mai. Et près de 2 000 y ont laissé la vie.

Si les Européens s’entendent sur les mesures de prévention, ils se déchirent en revanche sur la répartition de ces réfugiés entre les différents Etats de l’Union, au grand dam des pays d’arrivée comme l’Italie et la Grèce.

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