Au lendemain de la publication des documents de Wikileaks, orchestrée par Libération et Mediapart, portant sur l’espionnage de la France par la
Au lendemain de la publication des documents de Wikileaks, orchestrée par Libération et Mediapart, portant sur l’espionnage de la France par la NSA, les réactions fusent dans l’Hexagone de toutes parts de l’échiquier politique, entre consternation et colère.
Au plus haut niveau de l’Etat, le président de la République François Hollande a convoqué à l’Elysée ce matin un conseil de défense concernant les écoutes de la NSA de dirigeants français entre 2006-2012, dont les trois derniers présidents de la République. Le Premier ministre Manuel Valls et les ministres des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Défense et de la Justice ont participé à cette réunion, ainsi que des responsables des services de renseignements français. En outre,une délégation de parlementaires, de la majorité et de l’opposition, a été également conviée aux débats.
Dans un communiqué, la présidence dénonce « des faits inacceptables » et affirme que « la France ne tolérera aucun agissement mettant en cause sa sécurité et ses intérêts ».
Conseil de défense : la France ne tolèrera aucun agissement mettant en cause sa sécurité et ses intérêts pic.twitter.com/PXLIx6grYK
— Élysée (@Elysee) 24 Juin 2015
Cette position doit être affirmée, selon des personnalités politiques, de gauche et de droite, qui appellent à aller plus loin. Ainsi pour Alain Juppé, candidat déclaré à droite aux primaires de 2016, le France ne peut se contenter d’un seul communiqué. Le maire de Bordeaux demande que les Etats-Unis fournissent des explications.
3 PR sur écoute. Inacceptable. La France ne peut se satisfaire d'un communiqué et doit exiger des explications de son partenaire américain.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 24 Juin 2015
L’ancien Premier ministre socialiste, Jean-Marc Ayrault, demande la même chose.
Écoutes de ses alliés : des pratiques inacceptables. Les Américains doivent s'expliquer #FranceLeaks
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 24 Juin 2015
Une demande d’explication que va peut-être fournir Jane D. Hartle. L’ambassadrice des Etats-Unis en France a été convoquée au ministère des Affaires étrangères.
#FranceLeaks > L'ambassadrice américaine à Paris Jane Hartley convoquée au Quai d'Orsay (entourage de @LaurentFabius) pic.twitter.com/ZryEeqatlK
— iTELE (@itele) 24 Juin 2015
La Maison Blanche assure ce mercredi qu’elle ne cible pas et qu’elle ne ciblera pas les communications de François Hollande. Mais aucun commentaire ou démenti sur les opérations qui ont pu être menées dans le passé.