Les capitaux grecs sous contrôle

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Par Euronews
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Fermeture des banques, contrôle des capitaux, retraits en espèces plafonnés durant une semaine… Les Grecs ont commencé à faire la queue devant les

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Fermeture des banques, contrôle des capitaux, retraits en espèces plafonnés durant une semaine…

Les Grecs ont commencé à faire la queue devant les distributeurs le 29 juin, après l’annonce du Premier ministre Alexis Tsipras qui blâme l’Eurogroupe de ne pas avoir prolongé l’aide à la Grèce :

Cette décision a conduit la BCE à ne pas augmenter la liquidité des banques grecques, et a obligé la Banque de Grèce à proposer des mesures comprenant des jours de fermeture et la limitation des retraits“.

Désormais, les Grecs ne peuvent retirer que 60 euros par jour, par carte et par compte. Une mesure très pénalisante car l’usage de la carte bancaire en Grèce n’est pas aussi étendue que dans d’autres pays de l’UE.

Les paiements par carte de crédit sont illimités, mais les cartes de débit ne peuvent pas se recharger. Tous les paiements doivent se faire par virement électronique, mais les virements à l‘étranger sont interdits.

Car en 2015, 40 milliards d’euros sont sortis des banques grecques, soit 1/4 des dépôts.

La Grèce n’est pas le premier pays européen à imposer des contrôles de capitaux depuis la crise de 2008.

En mars 2013, Chypre avait dû fermer ses banques pendant 12 jours, et imposer un plafond de retrait de 300 euros par jour qui s’est prolongé de mars 2013 à mars 2014.

Les contrôles ont duré au total deux ans, et les épargnants avec plus de cent mille euros de dépôts, ont subi de fortes pertes en échange d’un plan de sauvetage de la Troïka.

Le premier pays européen à avoir imposé des contrôles de capitaux fut l’Islande suite à la crise financière de 2008. Ce n’est qu’en juin 2015 que le pays a commencé à allèger les restrictions.

En Argentine, on se souvient encore de la crise de la dette, lorsque les dépôts bancaires ont été gelés en décembre 2001.
Le plafond de retrait avait été fixé à 250 dollars par semaine, et les restrictions ont duré jusqu’en décembre 2002.

La réaction populaire fut si violente que le président Fernando de la Rúa a dû démissionner le 20 décembre, ouvrant une grave crise politique.

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