Tunisie : l'état d'urgence pour contrer le terrorisme

Tunisie : l'état d'urgence pour contrer le terrorisme
Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters
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Huit jours après la fusillade de Sousse, l'exécutif tunisien a décidé d'octroyer des pouvoirs d'exception à la police et à l'armée.

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La Tunisie a décrété l‘état d’urgence ce samedi pour contrer la menace djihadiste. Huit jours après la fusillade de Sousse, il confère des pouvoirs accrus à la police et à l’armée pour une période de 30 jours renouvelable. Elles pourront par exemple mener des perquisitions de jour comme de nuit au domicile de suspects et seront habilitées à contrôler la presse et autres publications, ou encore à interdire des grèves et des rassemblements sur la voie publique – en clair, tout ce qui sera “ de nature à provoquer ou entretenir le désordre.” Certains analystes politiques mettent en garde contre des abus de pouvoir.

Un mal pour un bien

Un mal pour un bien, a expliqué le président Essebsi dans une allocution télévisée. “Je crois, et je le dis clairement, que si les événements qui se sont produits à Sousse se reproduisent, le pays s’effondrera, et il est de mon devoir de faire en sorte, si Dieu le veut, que cela n’arrive pas, “ a-t-il déclaré. Comme au musée du Bardo en mars, c’est en effet le tourisme, poumon économique de la Tunisie, qui était visé à Sousse.

Deux suspects recherchés

Les enquêteurs ont révélé que le tireur abattu à Sousse et les deux terroristes du musée du Bardo avaient reçu un entraînement militaire à la même période en Libye. Si les deux attaques ont été revendiquées par Etat islamique, les autorités tunisiennes estiment qu’un autre groupe djihadiste, Ansar al-Charia, lié à al-Qaïda, est responsable de la fusillade de l’hôtel Imperial Marhaba. Une dizaine de complices présumés du terroriste ont été arrêtés et deux suspects sont toujours activement recherchés.

80 mosquées fermées

La Tunisie a par ailleurs révoqué le gouverneur de Sousse et plusieurs hauts responsables de la police, dont la réaction, 30 minutes après le début de la fusillade, a été jugée trop lente de l’aveu du Premier ministre vendredi. C’est la première fois depuis l’attentat que les autorités tunisiennes admettent des lacunes dans le système de sécurité. Elles ont aussi ordonné la fermeture de 80 mosquées soupçonnées de diffuser les thèses djihadistes.

Sur les 38 touristes étrangers tués à Sousse, 30 étaient britanniques. Les cinq dernières dépouilles ont été rapatriées ce samedi au Royaume-Uni.

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