Gaza : un an après, le cessez-le-feu tient dans les ruines

Gaza : un an après, le cessez-le-feu tient dans les ruines
Tous droits réservés 
Par Euronews avec AFP, Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

L'entrée dans l'équation d'Etat islamique, rival du Hamas, aurait poussé ce dernier à engager des négociations secrètes avec Israël.

PUBLICITÉ

La bande de Gaza, aujourd’hui, est toujours un champ de ruines. Un an jour pour jour après le début d’une guerre de 50 jours, le blocus israélien empêche l’arrivée des matériaux nécessaires à la reconstruction des 18.000 maisons endommagées ou détruites. 100.000 Gazaouis n’ont pu réintégrer leur logement.

Opération “ Bordure protectrice “

Le 8 juillet 2014, Israël lançait l’opération “ Bordure protectrice “ sur Gaza dans un contexte de tensions communautaires exacerbées après l’assassinat de trois jeunes colons Israéliens en Cisjordanie, et d’un jeune Palestinien à Jérusalem. La guerre, la troisième en six ans à Gaza, devait faire, côté palestinien, 2251 morts – dont 551 enfants – et 10.000 blessés. Des familles entières ont été décimées.

Les roquettes du Hamas qui se sont abattues sur les villes israéliennes ont elles fait six morts. 67 soldats ont péri dans le conflit. Un an après, dans les deux camps, le traumatisme de l‘été dernier reste palpable dans la population.

La guerre n’a rien réglé

D’autant qu’aucun des problèmes qui avaient conduit aux armes n’a été réglé depuis. La conférence des donateurs organisée en octobre 2014 au Caire sous l‘égide de l’Egypte avait certes permis de lever des fonds, mais cette manne financière arrive au compte-gouttes.

Neuf ans de blocus israélien ont mis à genoux l’enclave de 362 km2 où s’entassent 1,8 million de personnes. A l’image de la ville, l‘économie est en ruines. Le taux de chômage, qui dépasse les 40 % – 60 % chez les jeunes – y est le plus élevé au monde. Un Gazaoui sur deux rêve d‘émigrer.

Les Palestiniens divisés

Côté politique, le Hamas, au pouvoir à Gaza, fait toujours cavalier seul. La réconciliation amorcée en juin 2014 avec le Fatah de l’Autorité palestinienne n’a pas abouti. “ Le vrai résultat, un an après la guerre à Gaza, c’est qu’il est difficile de vaincre Gaza ou le Hamas. Et cela explique que toutes les instances internationales impliquées veuillent maintenir la trêve, ce qui nous fait dire que le spectre de la guerre s’est éloigné de Gaza, “ estime aujourd’hui Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas.

L‘émergence d’Etat Islamique à Gaza est venue compliquer la donne. Ses attaques récurrentes contre le Hamas auraient amené ce dernier à entamer des négociations secrètes avec Israël qui, de son côté, préfère traiter avec un ennemi connu, quitte à laisser l’Autorité palestinienne sur la touche.

Une situation inextricable qui explique en partie que le Gaza d’aujourd’hui ressemble à s’y méprendre au Gaza de la fin du conflit.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Un rapport sur l'UNRWA indique qu'Israël n'a fourni aucune preuve de liens "terroristes"

Gaza : des corps exhumés dans la cour de l'hôpital Nasser de Khan Younès

Gaza : des frappes israéliennes sur Rafah font 22 morts dont 18 enfants