Les députés grecs votent massivement en faveur du compromis

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Par Sandrine Delorme avec AGENCES
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C’est au tour du parlement grec de se prononcer sur une partie de l’accord conclu à l’arrachée avec l’Eurogroupe : des mesures d’austérité

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Le Parlement grec a voté en faveur du compromis conclu lundi par le Premier ministre Alexis Tsipras avec les partenaires européens.
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C’est au tour du parlement grec de se prononcer sur une partie de l’accord conclu à l’arrachée avec l’Eurogroupe : des mesures d’austérité impopulaires en contrepartie du maintien de la Grèce dans la zone euro.

Les députés doivent approuver un premier projet de loi à la majorité absolue et c’est ce qui devrait arriver ce soir.

Ce premier projet de loi porte notamment sur la TVA et l’introduction d’une règle d’or budgétaire.

Mardi soir, Alexis Tsipras a expliqué aux Grecs avoir “conduit les négociations jusqu‘à l’extrême”, mais que “la menace de la sortie de la zone euro avait été sa limite” :

J’assume pleinement mes responsabilités pour mes erreurs et mes oublis, la responsabilité de la signature de ce texte auquel je ne crois pas, mais que je suis obligé d’appliquer“ a-t-il dit.

Il s’est exprimé pendant une heure, depuis son bureau, répondant aux questions de deux journalistes de la télévision publique grecque.

Il a évoqué librement la nuit de l’accord, expliquant que “l’attitude des Européens avait été dure et vindicative à l’exception de la France, Chypre, Malte, et l’Autriche, et cela, en raison de sa décision de consulter le peuple grec par référendum“, une semaine avant.

A Athènes, certains des partisans du Premier ministre estiment que l’accord arraché au terme d’une nuit de négociations lundi matin à Bruxelles constitue une trahison de la volonté populaire exprimée dans les urnes le 5 juillet, quand 61% des Grecs ont dit “non” à l’austérité.

Position du FMI

L’accord conclu a déjà été qualifié de “non-viable”, hier soir par le FMI, car les Européens n’ont pas suffisamment allégé la dette de la Grèce.

Selon un rapport du FMI publié hier, la dette grecque pourrait atteindre 200 % du PIB d’ici deux ans. Il estime donc que la zone euro doit faire plus pour la Grèce et peut-être effacer une partie de sa dette.

Plusieurs options sont proposées par l’institution internationale :

- étendre le délai de 10 à 30 ans le “délai de grâce”, c’est-à-dire le temps où la Grèce n’aurait pas à rembourser sa dette aux Européens. – faire des “ transferts annuels ” de fonds à la Grèce. – procéder à un “effacement de dette”.

La France, par la voix du ministre des Finances, Michel Sapin, a déclaré être “sur la même ligne que le FMI” sur la nécessité d’alléger la dette grecque. Il ne veut toutefois pas considérer un effacement d’une partie de la dette.

Prêt relais

Hier aussi, les partenaires européens d’Athènes se sont efforcés de trouver les financements d’urgence promis à la Grèce, le temps que le troisième plan soit bâti. Il devrait falloir au moins un mois.

Ce matin, la commission europénne a donc proposé d’accorder à la Grèce un prêt relais de sept milliards d’euros pour honorer ses engagements financiers immédiats. Mais, à la condition que le parlement grec vote, avant la fin de la journée, ce train de réformes examiné aujourd’hui par les députés grecs.

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L’argent serait débloqué par le Fonds européen de Stabilité financière. Un fonds de secours qui contient encore 13,2 milliards d’euros.

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