Crise grecque : des internautes appellent à boycotter les produits allemands

Crise grecque : des internautes appellent à boycotter les produits allemands
Par Euronews
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Depuis l’accord arraché lundi à l’aube lors du Conseil européen extraordinaire consacré à la crise grecque, de nombreuses voix s‘élèvent contre un

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Depuis l’accord arraché lundi à l’aube lors du Conseil européen extraordinaire consacré à la crise grecque, de nombreuses voix s‘élèvent contre un “coup d’Etat” orchestré par l’Allemagne. Le gouvernement grec d’Alexis Tsipras, élu sur un programme anti-austérité, se voit contraint d’accepter un train de nouvelles réformes drastiques.

Très vite, le hashtag #Thisisacoup est apparu sur Twitter. Il a désormais fait place à un nouveau hashtag, #BoycottGermany. Des internautes appellent à ne plus acheter des produits de marque allemande.

Lets Recap #DiscoverGermanBrands#ThisIsACoup#StopBuyingGerman#BoycottGermanypic.twitter.com/Sk9Yqpiz2l

— Hatzopoulos Giannis (@tzivaeris) 14 Juillet 2015

#Merkel: I have a #Mercedes. It's due for replacing. I won't buy #German unless you stop bullying #Greece. #BoycottGermany#CrowdfundGreece

— Bubblejet (@Bubblejet) 2 Juillet 2015

(Merkel : J’ai une Mercedes que je dois remplacer. Je n’achèterai plus allemand tant que vous ne cesserez pas de harceler la Grèce)

Certains internautes vont même jusqu‘à indiquer comment repérer les produits allemands dans les supermarchés, à l’aide du code-barre :

Les produits allemands ont des codes barres commençant par les chiffres de 400 à 440 #BoycottGermany#ThisIsACouppic.twitter.com/XDNlQ5HeJb

— GROCK (@leclown) 13 Juillet 2015

A en croire cette photo d’un supermarché Lidl, il semble que cet appel soit suivi d’effets, au moins en Grèce :

#BoycottGermany Today in a LIDL store near you (in Greece) pic.twitter.com/VzjHp7pBPi

— Sandbird (@Sandbird_) 15 Juillet 2015

La Grèce est un gros importateur de produits allemands. De nombreuses chaînes de magasins allemandes y sont installées. Ce n’est pas la première fois qu’on y appelle au boycott, en réponse à la fermeté des positions de la chancelière allemande à propos de la crise greque, sans véritable impact sur la consommation. Mais cette fois-ci, le hashtag #BoycottGermany a largement franchi les frontières de la Grèce. C’est toute la gauche radicale européenne qui appelle à punir l’Allemagne.

Beuacoup font le parallèle entre la restructuration de la dette grecque et l’effacement à 60 % de la dette allemande en 1953 :

#Germany now morally obliged to repay #Nazi#debt canceled in 1953 #BoycottGermany until they do #ThisIsACoup#OXIpic.twitter.com/EuQwQnBT8V

— Greg Galloway (@NewsCoverUp) 15 Juillet 2015

Côté allemand, les réactions à l’appel au boycott ne se sont pas faites attendre. Le journaliste de la ZDF Thomas Walde demande avec ironie si les Grecs, suivant jusqu’au bout leur logique de boycott de tout ce qui provient d’Allemagne, seraient aussi prêts à refuser l’aide financière de Berlin….

Bezieht sich die griechische Forderung des #BoycottGermany eigentlich auch auf deutsche Hilfsgelder? Nein? Na, dann ist ja gut.

— ThomasWalde (@ThomasWalde) 14 Juillet 2015

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