Justice : qui sont les individus les plus recherchés par la CPI ?

Justice : qui sont les individus les plus recherchés par la CPI ?
Par Julien Pavy
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Alors que vient d’être célébrée la journée de la justice pénale internationale, voici cinq personnalités parmi les plus recherchées par la CPI. Elles sont accusées des pires atrocités : crimes contre l’humanité, crimes de guerre, voire génocide.

Joseph Kony

Joseph Kony

Le chef rebelle ougandais, leader de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), fait l’objet depuis dix ans d’un mandat d’arrêt international pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Son groupe est notamment accusé d’avoir enlevé des milliers d’enfants pour en faire des soldats ou des esclaves sexuels. La LRA a multiplié aussi les massacres et les exactions, les pillages ou encore les destructions. Selon un rapport des Nations Unies datant de 2013, l’Armée de Joseph Kony serait responsable de la mort de plus de 100.000 personnes au cours des 25 dernières années.

Omar el-Béchir

Omar el-Béchir

Premier chef d’Etat en exercice à être recherché par la Cour pénale internationale, Omar el-Béchir est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Des charges en lien avec le conflit au Darfour, qui a fait, depuis 2003, plus de 300.000 morts et quelque 2 millions de déplacés. Omar el-Béchir est notamment accusé d’être à l’origine d’une campagne systématique d’intimidation, de meurtres, de viols contre trois groupes ethniques du Darfour. Autant de charges qui ne l’ont pas empêché d’être réélu en 2010 et 2015. En juin dernier, malgré une interdiction de justice, il avait pu quitter le territoire sud-africain où il était venu assister à un sommet de l’Union africaine.

Sylvestre Mudacumura

Sylvestre Mudacumura

Le haut gradé militaire des «Forces démocratiques de libération du Rwanda » fait depuis 2012 l’objet d’un mandat d’arrêt international pour son implication dans les attaques contre les populations du Kivu, en République démocratique du Congo, commises entre janvier 2009 et septembre 2010. Sylvestre Mudacumura est accusé de crimes de guerre, ce qui inclut les charges de meurtres, mutilation, torture, destructions et pillages.

Simone Gbagbo

Simone Gbagbo

L’épouse de l’ex-président ivoirien est accusée de crimes contre l’humanité lors de la crise qui a suivi l’élection présidentielle de 2010, en Côte d’Ivoire. Plus de 3.000 personnes avaient péri dans cette crise déclenchée par le refus de Laurent Gbagbo – qui comparaîtra en novembre devant la CPI – de céder le pouvoir à son rival et actuel président Alassane Ouattara. Le mandat de la CPI émis en 2012 précise que «bien que n‘étant pas élue, Simone Gbagbo se comportait en alter ego de son mari, en exerçant le pouvoir de prendre des décisions d‘État ». En mars 2015, l’ancienne « Première dame » a été condamnée par un tribunal d’Abidjan à 20 ans de prison pour attentat contre l’autorité de l‘État.

Ali Kosheib

Ali Kosheib

L’ex chef de milice jenjawid est accusé d’avoir ordonné des viols, des meurtres et des pillages contre les populations du Darfour.

Recherché depuis 2007 par la CPI, il fait l’objet de 22 chefs d’accusation pour crimes de guerre et de 28 chefs d’accusation pour crimes contre l’humanité.

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