Présidentielle américaine : la "déferlante Donald Trump", jusqu'à quand?

Présidentielle américaine : la "déferlante Donald Trump", jusqu'à quand?
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Gaffeur, prétentieux, et décrié pour les propos qu’il a tenus sur les immigrés mexicains puis sur les anciens combattants, Donald Trump reste encore

PUBLICITÉ

Gaffeur, prétentieux, et décrié pour les propos qu’il a tenus sur les immigrés mexicains puis sur les anciens combattants, Donald Trump reste encore le candidat favori des électeurs républicains, dans la course à l’investiture pour la présidentielle de 2016. Mais pour combien de temps?

Malgré les polémiques, le milliardaire américain totaliserait 24% des intentions de vote, selon un sondage Washington Post/ABC News publié lundi. Une hausse de 20 points par rapport au mois de mai. Les 15 autres candidats républicains déclarés sont largement distancés, Scott Walker (13 %) et Jeb Bush (12 %) étant les plus proches.

A l’annonce de sa candidature le 16 juin dernier, le magnat de l’immobilier et des médias avait déchaîné les sarcasmes. Grotesque, outrancier, pas crédible. Un mois plus tard, Donald Trump monopolise l’espace médiatique d’une campagne qui démarre et peine à prendre ses marques, à un peu plus d’un an de l‘élection présidentielle. La “déferlante Trump” comme disent les journalistes américains s’est emparée du pays, et plus pour le pire, que pour le meilleur.

Impopulaire, mais fascinant, Donald Trump n’est pas entré dans le détail de son programme – bâti sur un slogan : “Faire que l’Amérique soit grande à nouveau”, mais il a compris qu’il faut faire parler de lui, de préférence grâce aux propos provocateurs et aux polémiques. Et il ne s’en prive pas.

Dès l’annonce de sa candidature, il a stigmatisé les immigrés illégaux arrivant du Mexique, estimant que certains “sont des gens biens” mais que “la plupart sont des criminels et des violeurs”. Des propos qui ont suscité l’indignation, mais pas assez pour le couper dans son élan.

Pour célébrer la grandeur des Etats-Unis, Donald Trump a posté sur Twitter, le 14 juillet, un montage superposant son visage à la bannière étoilée américaine. Sauf que l’image figurait aussi des soldats nazis… Son équipe de campagne a expliqué que l’erreur venait d’un jeune stagiaire, avant de supprimer l’image.

La polémique et les invectives, l’homme d’affaires les distille aussi à l’encontre de son propre camp.

Pendant un meeting en Caroline du sud, le républicain s’est attaqué à son rival le sénateur Lindsey Graham. “Et il y a ce type, (c’est) un poids plume total. C’est quelqu’un qui dans le secteur privé ne pourrait jamais se faire embaucher, croyez-moi”.

Surtout, la semaine dernière, Donald Trump s’en est pris à John McCain, ex-candidat républicain à la Maison Blanche qui a passé cinq ans dans une prison vietnamienne pendant la guerre.

“Ce n’est pas un héros de guerre. C’est un héros de guerre uniquement parce qu’il a été capturé. Je préfère les personnes qui ne se font pas capturer.”

Aux Etats-Unis, où le respect pour les soldats est une règle d’or, une telle atteinte friserait presque l’inconscience. Devant les réactions courroucées, Donald Trump a persisté et signé, refusant de s’excuser auprès de McCain, et promettant qu’une “administration Trump” aiderait davantage les ex-soldats.

Jusqu’où ira le magnat américain de 69 ans?

L’homme qui dit peser 10 milliards de dollars, 4 milliards selon le magazine Forbes, vient de détailler sa fortune, colossalem dans le cadre de la campagne. Terrains de golf en Ecosse ou aux Etats-Unis, hôtels en Floride, immeubles à Chicago et New York, Donald Trump multiplie aussi les fonctions, 515 au total. PDG, vice-président, l’homme détient également les droits du concours de Miss Univers, dont la valeur est estimée entre 5 et 25 millions de dollars PDG, vice-président…

Déjà président 457 fois : "#DonaldTrump is making money while you sleep" http://t.co/LXnsCOS8p3

— Julia (@lolhiphop) 22 Juillet 2015

Un touche à tout qui a même fait une courte apparition dans la série “Sex and the City” et a présenté une émission télévisée à succès, “The Apprentice”, allant jusqu‘à toucher quelque 110.000 dollars versés par le syndicat des acteurs de cinéma et télévision.

Le phénomène Donald Trump va-t-il être confirmé avec le temps, ou retomber comme un feu de paille?

Certains, comme le site Vox, rappellent que, malgré ses sondages favorables et sa présence médiatique permanente, Donald Trump a très peu de chances de remporter la primaire républicaine, et encore moins d’investir la Maison Blanche. “Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Les saisons présidentielles commencent souvent en étant dominées par un ou deux outsiders à la rhétorique incendiaire. Ils brûlent de mille feux pendant un moment, puis disparaissent“confirme US News.

L’intéressé répète qu’il compte bien accéder à la Maison Blanche, et son équipe de campagne ne répond à la presse qu’en agitant les chiffres des derniers sondages.

Le premier débat entre candidats républicains aura lieu le 6 août. Comme ils sont trop nombreux, seuls les dix les mieux placés dans les sondages seront invités sur la chaine Fox News.

PUBLICITÉ

Donald Trump tiendra-t-il jusque-là?

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

New York touché par un séisme de magnitude 4,8

No Comment : un mort et deux blessés après la chute d'une section de grue en Floride

L'enquête sur l'effondrement du pont de Baltimore s'accélère