Opérations militaire en Syrie et policière sur le territoire turc contre les cellules terroristes.
La Turquie avait jusqu’ici refusé de clairement s’engager dans la lutte contre les jihadistes d’Etat islamique. Mais ses frontières sont menacées et elle compte ses premières victimes de Daech.
Après l’accrochage meurtrier entre l’armée turque et les jihadistes (un soldat tué) hier soir, près de Kilis, le Premier ministre Ahmet Davutoğlu a réuni un conseil de sécurité d’urgence.
Résultat, aujourd’hui, avant l’aube, trois chasseurs F16 de l’armée de l’air ont bombardé des positions d’EI en territoire syrien : deux quartiers généraux et un point de ravitaillement, au sud de la ville turque de Kilis, dans la région du village de Havar.
Parallèlement, la police turque a lancé, dès l’aube, à Istanbul et dans 12 autres villes, une vaste opération contre des militants présumés du groupe Etat islamique et des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan.
Un militant d’un parti d’extrême gauche a été tué lors d’une tentative d’interpellation.
251 personnes ont été arrêtées.
Ce raid intervient quatre jours après l’attentat suicide (32 morts et une centaine de blessés) qui a visé des militants prokurdes à Suruç, non loin de la ville symbole de Kobané en Syrie, et deux jours après les représailles du PKK.
Le mouvement kurde a en effet exécuté deux policiers accusés d’avoir coopéré avec EI à Ceylanpinar, et l’a fait savoir après.
La Turquie a par ailleurs consenti à autoriser la coalition formée par les Etats-Unis à utiliser la base aérienne Incirlik, située non loin de la frontière syrienne, pour ses opérations contre EI dans le nord de la Syrie, selon des responsables américains.
Avec Agences