Raids contre le PKK :mobilisations populaires en Turquie et en Irak

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Par Sandrine Delorme avec Agences
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Des manifestations ont été organisées hier encore en Turquie pour dénoncer l’attentat de Suruç, l’instrumentalisation qu’en ferait le gouvernement

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Des manifestations ont été organisées hier encore en Turquie pour dénoncer l’attentat de Suruç, l’instrumentalisation qu’en ferait le gouvernement turc, et les frappes contre le PKK.

A Ankara, hier soir, 300 personnes ont tenté de manifester sans autorisation et ont été dispersées. Des clashs ont aussi eu lieu à Istanbul après les funérailles d’une militante d’extrême gauche tuée la veille par la police pendant les arrestations.

Par souci d’apaisement, le principal parti kurde de Turquie, le HDP, a annulé la grande “marche pour la paix” anti-jihadiste prévue aujourd’hui à Istanbul, mais interdite par le gouverneur local.

Pourquoi pensent-ils qu’il y a instrumentalisation de l’attentat de Suruç ?

L’attentat n’a pas été revendiqué par Etat islamique, mais Ankara a décrété qu’il en était responsable. L’attentat suicide a fait 32 morts le 20 juillet : des jeunes socialistes pro-kurdes qui voulaient se rendre en Syrie pour participer à la reconstruction de la ville de Kobané.
Depuis, le PKK s’en est pris sporadiquement à des forces de l’ordre. Le gouvernement d’Ankara aurait saisi l’occasion pour attaquer kurdes et jihadistes.

Manifestations au Kurdistan irakien

En Irak, à Sulaimaniya, les kurdes se sont aussi mobilisés contre les frappes aériennes et les arrestations en Turquie qui ont visé le PKK. Dans la manifestation, des drapeaux kurdes, des photos du leader du PKK emprisonné en Turquie Abdullah Ocalan…

A Irbil, la population kurde scandait “les martyrs sont immortels” en tentant de se rendre au consulat turc :

Nous voulons juste nous rendre au consulat turc pour faire passer notre message. Mais malheureusement pendant que nos enfants sont massacrés, que notre peuple est massacré, que les bombardements continuent, ils ne nous laissent pas délivrer ce message, il n’y a personne à qui l’adresser. Les gens qui sont là ont marché pendant des heures pour être ici, mais ils ne nous laissent pas rester pour délivrer le message du peuple du sud du Kurdistan.”

Les centaines de manifestants ont chanté l’hymne kurde du PKK avant de quitter les lieux sans incident.

Hier, le PKK a qualifié les bombardements d’“agression”. Il estime qu’ils signifient la “fin” du cessez-le-feu avec les forces de sécurité turques, qui tenait tant bien que mal depuis 2013.

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