En Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras a tenté ce lundi d’unir les membres de Syriza, son parti de gauche radicale, divisé face au plan de
En Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras a tenté ce lundi d’unir les membres de Syriza, son parti de gauche radicale, divisé face au plan de sauvetage du pays.
Ce plan de renflouement, le 3ème depuis 2010, doit théoriquement être mis en place dans les prochaines semaines, mais les modalités pratiques sont encore à préciser.
Les représentants des créanciers (UE, BCE, FMI) sont justement arrivés à Athènes pour des pourparlers avec le gouvernement.
Dans les rues de la capitale, on semble un peu désabusé. “J’aimerais bien voir comment l’Etat va remplir ses caisses vu que plus personne ou presque n’a de travail”, constate Yannis, 52 ans.
“Tsipras s’est lancé dans une bataille, ajoute Kostas, retraité. Personne d’autre n’a livré bataille comme lui. Mais pour quel résultat ? Rien ! C’est dommage mais c’est la vérité. Il n’a rien obtenu”.
L’accord conclu il a deux semaines prévoit une aide financière de plus de 80 milliards d’euros en échange de nouvelles réformes de la part d’Athènes. Une perspective loin de faire l’unanimité. Loúka Katséli est ancienne ministre de l’Economie, et présidente de l’Association des banques grecques. “Le problème de la dette extérieure de la Grèce s’est transformé en un problème de dette privée, explique-t-elle. La plupart des familles sont dans l’incapacité de payer leurs impôts et leurs cotisations sociales, de rembourser leurs emprunts, etc. C’est pour cela qu’en tant qu‘économiste, j’estime que le programme d’austérité ne constitue pas une solution appropriée pour la Grèce.”
Par ailleurs, on a appris que l’ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis avait imaginé en secret un système bancaire parallèle, qu’il se serait bien vu mettre en place. Une enquête interne a été ouverte pour détecter d‘éventuelles opérations suspectes.