Les Etats-Unis et l'Egypte tentent de redéfinir leur relation pour lutter contre le terrorisme. John Kerry s'est rendu au Caire, première étape de sa tournée au Moyen Orient.
PUBLICITÉLe secrétaire d’Etat américain,John Kerry, a rencontré le président Al-Sissi puis son homologue Sameh Choukri pour tenter de relancer le partenariat des Etats-Unis avec l’Egypte sur des “bases solides”.
Ce partenariat a été mis à mal ces dernières années, notamment en raison de la répression politique exercée par le régime du président Al-Sissi à l’encontre des partisans de Mohamed Morsi.
“Ce dialogue a permis de passer en revue différents points de notre relation bilatérale, de présenter de nouvelles idées pour redéfinir la relation entre nos deux pays à l’avenir, principalement dans le domaine de la sécurité et de la coopération militaire”, a déclaré Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires étrangères.
John Kerry – qui a entamé une tournée d’une semaine au Moyen-Orient – a défendu l’accord sur le nucléaire iranien, estimant qu’il rendrait la région “plus sûre”.
“Nous avons discuté de manière très honnête du défi que constitue la lutte contre le terrorisme”, a-t-il ajouté, “alors même que l’Egypte est en pleine élaboration d’un processus politique visant à intégrer tous les citoyens et à leur offrir la possibilité de se construire un avenir. Nous sommes également d’accord pour dire que nous devons explorer de nouvelles pistes pour développer notre relation en matière de sécurité”, a-t-il déclaré.
Au nom de la lutte contre le terrorisme, les Etats-Unis ont, en effet, repris le versement d’une aide militaire de 1,3 milliard de dollars par an à l’Egypte et annoncé la livraison imminente de 8 des 12 avions de combat F-16, promis au mois de mars.
“Le réchauffement des relations entre l’Egypte et les Etats-Unis s’explique par le besoin commun des deux pays de lutter contre le terrorisme au Moyen-Orient. Pour autant, cela n’efface pas les problématiques épineuses qui se dressent entre les deux Etats telle que la question très importante de la défense des droits de l’Homme en Egypte”, conclut Mohammed Shaikhibrahim, le correspondant d’euronews au Caire.