Katrina : 10 ans après, les laissés-pour-compte de la reconstruction

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Par Euronews
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Les fanfares égayent à nouveau les rues de Bourbon Street, dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. Il y a 10 ans, cette ville de Louisiane

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Les fanfares égayent à nouveau les rues de Bourbon Street, dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans.
Il y a 10 ans, cette ville de Louisiane et une partie de la côte sud des Etats-Unis étaient balayées par l’ouragan Katrina, qui a fait plus de 1.800 morts.

Si ce quartier historique, complètement inondé en 2005, a fait peau neuve, attirant de 9.5 millions de touristes l’an dernier, d’autres ont eu plus de mal à se relever du chaos.

A Lower Ninth Ward, un quartier afro-américain de la Nouvelle-Orléans particulièrement défiguré par le passage de l’ouragan, seuls 34% des habitants ont pu se réinstaller.

Errol Jospeh, 64 ans, en fait partie. Il reconstruit sa maison grâce à des volontaires.

“Vous pensez que c’est parce qu’on est Noir ?”, s’interroge-t-il. – A vous de me dire, lui répond le reporter d’APTN. – Oui, c’est parce qu’on est Noir.”

Après le passage de Katrina le 29 août 2005, environ 80% de la Nouvelle-Orléans est recouverte. A certains endroits, l’eau monte à plus de 6 mètres de haut.

Une grande partie de la population n’est pas revenue, et en particulier la population noire, qui ne pèse plus que 60% du total des habitants, contre 68% en 2000.

Steve Robinson et son frère Fred ont pu reconstruire leur maison. Ils souhaitent que les autorités viennent en aide aux quartiers plus déshérités :

“J’aimerais que le maire se concentre davantage sur ce quartier de la ville et sur les parties environnantes, parce que le Super Dome, le quartier français ne sont pas les seuls quartiers de la ville. Oui, c’est là où est l’argent… Mais que fait-on des gens qui vivent dans la périphérie ? Que fait-on de nous ?”

Sur London Avenue, où s’est produite une des ruptures de digues après le passage de l’ouragan, Sandy Rosenthal accueille les touristes dans un musée en plein air.

Elle pointe du doigt les installations vieillissantes, qui ont accentué la portée de Katrina :

“Les gens arrivent à l’aéroport Louis Armstrong avec une envie de comprendre ce qu’il s’est passé ici, même si c‘était il y a 10 ans. Et nous en sommes heureux, parce que les survivants méritent que tout le monde sache ce qu’il s’est produit, et que cette inondation n’est pas due seulement à Dame Nature, mais aussi au génie civil, à de mauvaises infrastructures.”

Le nouveau système de protection contre les inondations, qui a coûté près de 15 milliards de dollars, est conçu pour atténuer l’onde de tempête avant son entrée dans la ville.

L’environnement joue également un rôle important. Les zones humides qui entourent la Nouvelle-Orléans agissent comme une protection naturelle contre la tempête.

En 2007, la Louisiane a lancé des travaux de restauration du littoral. Mais une autre catastrophe est survenue, en 2010, une gigantesque marée noire.

L’Etat de Louisiane a décidé d’affecter une large part des 6.8 milliards de dollars que BP a accepté de verser en compensation des dégâts causés dans la restauration du littoral.

Avec APTN et AFP

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