Crise migratoire : l'UE en quête de solidarité

Crise migratoire : l'UE en quête de solidarité
Par Julien Pavy avec AFP
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Que peut faire l’Europe face à cet afflux de réfugiés d’une ampleur inédite ? Les dirigeants européens peinent pour l’heure à parler d’une seule

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Que peut faire l’Europe face à cet afflux de réfugiés d’une ampleur inédite ? Les dirigeants européens peinent pour l’heure à parler d’une seule voix. Or, c’est bien le nœud du problème.

Après avoir échoué à faire accepter des quotas obligatoires de migrants, la Commission européenne a proposé la répartition, sur le ‘‘Vieux Continent’‘, de 40.000 demandeurs d’asile sur la seule base du volontariat. Mais, pour l’heure, les efforts des États membres de l’UE sont très inégaux.

L’Allemagne et la France fustigent l’attitude de certains pays de l’est de l’Europe, à commencer par la Hongrie, qui a achevé la construction d’une clôture de barbelés le long de sa frontière avec la Serbie, laquelle est traversée chaque jour par des centaines voire des milliers de réfugiés. Depuis le début de l’année, 140.000 d’entre eux auraient traversé cette frontière, selon Budapest, dans l’espoir de rejoindre l’ouest de l’Europe. Ils viennent principalement de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan. La construction de cette clôture ne les freine pas, pour le moment.

Pour le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, la Hongrie ne respecte pas les valeurs communes de l’Europe : “Par rapport à tous ces gens qui sont pourchassés politiquement et qui sont dans des pays en guerre, il faut pouvoir les accueillir. Ca s’appelle les demandes d’asile et il faut y répondre, il faut que chaque pays y réponde(…) La Hongrie fait partie de l’Europe, l’Europe a des valeurs et on ne respecte pas ces valeurs en posant des grillages.”

Le 14 septembre prochain, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Huit se réuniront à Bruxelles pour tenter d’avancer ‘‘concrètement’‘ face à la crise migratoire. Les ministres français, allemand et britannique ont déjà demandé la mise en place d’urgence de centres d’accueil en Italie et en Grèce, afin de procéder à l’identification des demandeurs d’asile et des migrants illégaux. Rome, de son côté, plaide avec insistance pour un droit d’asile européen.

La tâche des Européens est colossale. Sur les sept premiers mois de l’année, 340.000 migrants ont atteint les frontières de l’UE. C’est quasiment trois fois plus que l’an passé.

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