Abdullah est Afghan, mais c’est depuis l’Iran, où il vivait avec sa famille, qu’il a entamé sa longue route vers une vie meilleure. Après dix jours
Abdullah est Afghan, mais c’est depuis l’Iran, où il vivait avec sa famille, qu’il a entamé sa longue route vers une vie meilleure. Après dix jours d’un voyage, passé par la Turquie, il se trouve aujourd’hui sur l‘île grecque de Lesbos. Il dit avoir dû payer l‘équivalent de 1.500 euros à des trafiquants d‘êtres humains pour arriver à cette destination. Il explique que son objectif est d’aller en Allemagne, où il espère que sa famille pourra le rejoindre, un jour. À la question pourquoi, l’Allemagne ? Il répond : “Parce que pour moi, c’est le meilleur pays en Europe.’‘
Abdullah a pu, entre-temps, donner de ses nouvelles à sa famille restée en Iran. Son père, Mohammad, a émigré dans le pays il y a trois décennies pour fuir la guerre en Afghanistan. Mais pour ses enfants, l’horizon est bouché : “Du matin jusqu’au soir, je dois travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Dieu sait toutes les souffrances et les difficultés que nous avons traversées”, dit-il en pleurant.
Abdullah n’a pas réussi à obtenir la citoyenneté iranienne. Ses chances de trouver un emploi étaient donc très limitées. Sa sœur, Leila, est confronté au même problème, malgré de brillantes études. “Je vais avoir mon diplôme dans quelques mois, mais je ne pourrai rien faire en Iran, étant donné que je n’ai pas de permis de travail. Je ne peux pas retourner en Afghanistan, après avoir fait des études d’ingénierie civile. En Afghanistan, il n’y a pas de place pour le travail, pour l‘éducation ou même pour la vie.’‘
Abdullah, lui, poursuit son voyage vers l’ouest de l’Europe. Comme des milliers de migrants avant lui, il s’apprête à entamer la route des Balkans.