Une armée de tracteurs a envahi Paris ce matin. Dans le cortège, entre 4.000 et 5.000 agriculteurs en colère, venus demander de l’aide au
PUBLICITÉUne armée de tracteurs a envahi Paris ce matin. Dans le cortège, entre 4.000 et 5.000 agriculteurs en colère, venus demander de l’aide au gouvernement français. Dans les rues de la capitale, beaucoup de badauds expriment leur soutien.
‘‘La mort est dans le pré’‘, ‘‘Convoi de la dernière chance’‘, pouvait-on lire notamment sur les pancartes.
Les agriculteurs souffrent de la baisse des cours, qui affectent en premier lieu les filières porcine et laitière. De nombreux exploitants peinent à couvrir les coûts de production. ‘‘On voudrait déjà que les intermédiaires baissent un peu leurs produits et qu’ils évitent d’importer trop de produits de l‘étranger, qui nous coûtent cher et qui, en plus, ne sont pas soumis aux normes que nous subissons’‘, souligne Jérôme Pagon, un éleveur de porcs.
Les agriculteurs, dont beaucoup venaient de Bretagne, ont convergé vers la place de la Nation, perturbant le trafic dans la capitale. Beaucoup d’automobilistes se montrent toutefois compréhensifs : ‘‘Je suis de tout cœur avec eux, dit cette femme. J’avais une réunion de professeurs, mais je crois que cette cause-là est plus importante.’‘
Le gouvernement, qui a rencontré les représentants des syndicats, a décrété dans l’après-midi une ‘‘année blanche’‘ sur les dettes bancaires pour les agriculteurs en difficulté. Il a également annoncé une rallonge des aides financières. Le plan d’urgence, décidé fin juillet, sera porté à trois milliards d’euros en trois ans.