Frapper Daesh en Syrie, mais sans que cela profite à Assad, c'est le dilemme de Paris qui exclut des troupes au sol.
Comment s’engager militairement en Syrie, jusqu’où ? Voilà quel était le débat à l’Assemblée nationale pour les députés et sénateurs français. La veille, le président Hollande avait milité pour des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique. Plusieurs missions de reconnaissance françaises, prélude à de futures frappes, ont déjà été réalisées.
“Nous choisissons seuls les zones où porter notre recherche, a déclaré le Premier ministre Valls. Pleine autonomie d’actions, car le président de la République l’a encore dit hier : “des frappes seront nécessaires”. Et nous choisirons seuls les objectifs à frapper, mais bien sûr il est hors de question que par ces frappes nous contribuions à renforcer le régime de “Bashar el-Assad”“http://www.lefigaro.fr/politique/2015/09/15/01002-20150915ARTFIG00180-le-parlement-debat-de-l-engagement-militaire-de-la-france-en-syrie.php.
Pas de soldats français sur le terrain
Selon Paris, Daech a réalisé récemment une “progression“http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/07/02/l-inexorable-progression-de-l-etat-islamique_4667565_3232.html très importante, en particulier autour d’Alep.Manuel Valls exclut pourtant une intervention terrestre occidentale, pas de soldats français sur le terrain. Mais la France, a-t-il dit, soutiendra une éventuelle coalition de pays de la région. L’objectif, anéantir Daech en Syrie, mais aussi protèger la France. Car il y a de plus de en plus de Français et résidents français impliqués dans les filières “irako-syriennes” : ils sont 1.880 : 133 personnes venues de France sont mortes à ce jour ( 23 de plus que début juin), et 491 sont sur place.