Pour l'ONU la coopération permettra de répondre à la crise migratoire

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Par Euronews
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156 000 migrants sont entrés dans l’Union européenne pour le seul mois d’août marquant ainsi un nouveau record pour le 5ème mois consécutif. En tout

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156 000 migrants sont entrés dans l’Union européenne pour le seul mois d’août marquant ainsi un nouveau record pour le 5ème mois consécutif.
En tout, ce sont plus de 500 000 personnes qui ont rejoint l’Europe depuis le début de l’année, selon Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’Union. Un chiffre qui a presque doublé par rapport à l’année dernière.

Nous avons interrogé António Guterres, Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, sur cette crise.

Euronews : « Le gouvernement hongrois construit une barrière le long de sa frontière avec la Serbie. Il veut aussi pénaliser les franchissements illégaux de frontières. Est-ce que toutes ces mesures sont compatibles avec ses engagements internationaux?”

Antonio Guterres:“Je pense que si la Hongrie fait partie d’un système dans lequel vous avez des points d’entrée – Grèce, Hongrie et Italie – avec des conditions d’accueil efficaces : apporter de l’aide aux réfugiés, les traiter de façon digne et ensuite enregistrés et à partir de là trouver ceux qui ont besoin d’aide et d‘être relocalisés dans tous les autres pays membres, alors la Hongrie en bénéficierait davantage plutôt que de prendre des mesures isolées et de façon isolée pour protéger sa frontière.”

Euronews:“Mais vous avez été Premier ministre vous-même. Des électeurs vont dire : ‘mais pourquoi ne pas aider d’abord nos propres citoyens? Pourquoi laisser entrer tellement de réfugiés?’ “

Antonio Guterres:“La migration pourrait avoir lieu de manière régulière, de façon organisée – sans trafiquants qui interfèrent et créent des situations dramatiques – et l’Europe en a besoin pour des raisons démographiques. Mais lorsque nous parlons de réfugiés, nous ne parlons pas d’une option. Nous parlons d’une obligation légale. Les pays ont certes le droit de définir leurs propres politiques migratoires. Les pays ont certes le droit de dire ‘nous ne voulons plus de migrants’. Mais lorsqu’il s’agit d’une famille Syrienne qui a eu sa maison bombardée, des membres de sa famille tués, lorsqu’elle arrive en Europe, tout pays européen a l’obligation de la recevoir et de lui accorder sa protection.

Nous parlons jusqu’ici d’un peu plus de 400.000 personnes qui ont traversé la Méditerranée jusqu’en Europe. L’Union européenne compte 508 millions de personnes. Maintenant, au Liban, vous avez un tiers de la population qui est une population de réfugiés, de Syrie et de Palestine. Il est donc clair que si l’Europe se rassemble, si tous les pays coopèrent, si tous les pays ont leur juste part, alors c’est une crise parfaitement gérable. Mais si nous continuons avec le chaos et la confusion, c’est une tragédie pour les gens eux-mêmes et c’est une tragédie pour l’Union européenne.”

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